Le mari de la femme de 48 ans tuée à l'arme blanche dimanche est suspecté d'être l'auteur des coups de couteau. Il semble avoir tenté de se suicider juste après. Hospitalisé, il est dans un état grave. Le parquet de Rodez a ouvert une enquête pour homicide volontaire.
C'est une histoire énigmatique qui s'est déroulée dimanche 1er août sur la commune de Calmont, au lieu-dit Bonnecombe, en Aveyron. Un éleveur de la commune de Rullac-Saint-Cirq est suspecté d'avoir tué sa femme de 48 ans à l'arme blanche.
Il aurait tenté de se suicider dans la foulée et se trouve hospitalisé dans un état qui ne permet pas aux enquêteurs de l'entendre pour le moment.
La femme poignardée et le mari gisant dans la rivière
Les faits se sont déroulés durant un trajet alors que le principal suspect conduisait un véhicule dans lequel se trouvait sa femme et des membres de leur famille. Les cinq personnes étaient conviées à un repas. L'homme se serait arrêté pour uriner à proximité de la rivière Viaur. Ne le voyant pas revenir, sa femme serait partie à sa rencontre.
Une des personnes présentes dans le véhicule se serait inquiétée de ne pas les voir réapparaître et aurait découvert la femme morte, poignardée, au cou notamment. Elle gisait sur la rive tandis que son mari a été découvert dans le lit de la rivière, très grièvement blessé par arme blanche lui aussi. Il semble qu'il ait voulu se donner la mort.
Un couteau à proximité du mari
Un couteau de poche a été découvert à proximité du suspect. Ce dernier est actuellement hospitalisé à Rodez et ne peut encore donner sa version des faits.
La victime décédée présente plusieurs plaies pouvant avoir été causées par usage d’une arme blanche, dont au moins une au niveau du cou.
Une autopsie de la victime sera réalisée dans la semaine.
D'après les premiers éléments, rien ne laissait suspecter de violences intra-familiales. Le procureur de la République de Rodez mentionne dans un communiqué que "la motivation du geste interroge", tout comme le déroulement des faits.
L'homme n'est pas connu des services de police et d'après les premiers témoignages recueillis, le couple n'était pas en conflit et aucune dispute entre eux n'a été remarquée par les personnes de la famille présentes dans le véhicule à leurs côtés.
Une enquête est ouverte pour homicide volontaire.
D'après une étude récente du ministère de l'Intérieur, 102 féminicides ont eu lieu en 2020. L’auteur est majoritairement masculin. Il vit le plus souvent en couple. Il est de nationalité française, âgé de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle. La dispute et le refus de la séparation demeurent les principaux mobiles du passage à l’acte.
Les faits sont en majorité commis au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur, sans préméditation, principalement avec une arme à feu ou une arme blanche. La victime est très majoritairement de sexe féminin, le plus souvent de nationalité française, âgée de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle.