Maltraitance animale : deux peines de prison avec sursis et des milliers d'euros d'amende pour les dirigeants d'un abattoir

Le jugement est tombé ce mercredi 18 octobre 2023 dans l'affaire concernant les anciens dirigeants de l'abattoir d'Arsac près de Rodez (Aveyron) pour "mauvais traitements envers un animal".

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Le tribunal de Rodez (Aveyron) a reconnu les faits. Il y a bien eu maltraitance envers un animal de la part de l'abattoir d'Arsac près de Rodez. Les condamnations sont donc tombées : 

  • l'ancien directeur du site d'Arsac est condamné à six mois de prison avec sursis et 1 500 euros d'amende
  • l'ancien PDG de la coopérative Arcadie Sud-Ouest est condamné à trois mois de prison avec sursis et 3 000 euros d'amende
  • le directeur de la production ovine à 1 000 euros d'amende
  • la société Arcadie, pourtant placée en liquidation judiciaire depuis 2020, à 40 000 euros d'amende

A ces condamnations s'ajoutent le délit de tromperie sur la marchandise pour la société Arcadie qui commercialisait les agneaux abattus sous le label rouge (gage d'un minimum de bien-être animal).

La coopérative et ses anciens dirigeants sont également condamnés à verser 5 000 euros à L214 pour dommages et intérêts, selon nos confrères de Centre Presse. Les prévenus disposent désormais de 10 jours pour faire appel de ce jugement.

Une situation révélées par L214

L'association L214 en diffusant, en 2020, une vidéo sur le traitement infligé à des agneaux issus de la filière roquefort dans l'abattoir d'Arsac près de Rodez (Aveyron) avait permis de mettre à jour les conditions d'abattage de certains agneaux sans avoir été au préalable étourdis.

En réaction à ces images, le ministre de l'Agriculture de l'époque, Didier Guillaume, avait dénoncé "des pratiques inacceptables", "des manquements graves aux règles de protection animale". L'agrément de la chaîne ovine a été retiré à l'exploitant Arcadie Sud-Ouest qui a cessé son activité.

La vidéo avait ébranlé le public et affecté la filière roquefort. L214 ainsi que l'association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev) s'étaient constituées partie civile.

En mai 2023, le tribunal administratif de Montpellier avait déjà condamné l'Etat à verser 4.500 euros à L214 dans cette affaire, pour avoir laissé se poursuivre les actes de maltraitance en ne mettant pas en place des contrôles suffisants. 

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