Mercredi 20 septembre 2023, plusieurs dirigeants d'un abattoir (et d'un groupe qui le gère) comparaissent devant le tribunal de Rodez (Aveyron) pour des faits de mauvais traitements sur des agneaux. C'est l'association L214 qui avait révélé des images choquantes de certaines bêtes maltraitées.
C'est une affaire de maltraitance d'animaux qui avait émue jusqu'au gouvernement à l'époque. Mercredi 20 septembre, des gérants d'Arcadie et de l'abattoir de Rodez (Aveyron) comparaissent devant le tribunal. Il leur est reproché différents actes de maltraitance et de violences sur des agneaux, après la divulgation d'images de l'association L214 en juin 2020.
Des gérants d'Acardis et de l'abattoir concernés, ceux de la société d'élevage déjà condamnés
Comme le rappelle cette association, ces images "révélaient des non-conformités entraînant des souffrance pour les agneaux tués". La liste des différents actes de maltraitance est frappante : manipulations violentes, absence d'immobilisation ou encore suspension d'animaux encore conscients.
Les 6 ou 7 dirigeants concernés comparaissent pour "sévices graves ou acte de cruauté envers un animal" et "tromperie" à propos du label rouge présent sur les produits. La peine pour le premier motif est de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. Pour le second, la peine de prison peut atteindre deux ans, et l'amende 300.000 €.
Dans cette affaire de maltraitance, une audience s'est tenue il y a un peu plus d'un an. Elle s'intéressait aux comportements des dirigeants de la société d'élevage des bêtes. Deux co-gérants de l'exploitation ovine Grimal avaient été condamnés à 11.000 euros d'amende chacun dont 5.000 avec sursis pour "administration non-conforme d'un médicament vétérinaire et non-conformité de tenue du registre d'élevage".
Deux vétérinaires de la région qui travaillaient sur cet élevage avaient dû s'acquitter de 10.000 euros d'amende chacun, pour "prescription des produits aux éleveurs sans en assurer le suivi" et "prescription contenant des antibiotiques sans analyse préalable". À l'époque, le tribunal de Rodez, n'avait pas retenu "la maltraitance animale" de la part des deux co-gérants.