Menace sur l'emploi pour 800 salariés, la direction de l'usine Bosch demande un nouveau délai pour décider de l'avenir du site

Inquiétude et colère des salariés de l'entreprise Bosch à Rodez. Après plusieurs réunions de la Direction et des élus, les 800 salariés du site industriel, dans l'Aveyron, attendaient des réponses précises, ce mardi 12 décembre 2023, quand à leur avenir. Mais la direction demande un nouveau délai, jusqu'en 2024, pour trouver des produits de substitution au diesel, spécialité de l'usine aveyronnaise.

Après une vague de suppressions de postes en 2021, nouvelle étape difficile pour les 800 salariés de l'entreprise Bosch à Rodez dans l'Aveyron. Le premier employeur privé du département demande un nouveau délai pour décider de l'avenir du site. Le site est menacé par la fin des moteurs diesel d'ici 2035.

Des annonces décevantes pour les syndicats

Hier, les élus locaux et les dirigeants du groupe, se sont réunis sous l'égide du préfet d'Occitanie, Pierre-André Durand, pour aborder la situation du site industriel. 

Les deux dirigeants, Beate Grota, patronne de la division Powertrain Solutions dont dépend l'usine, et Heiko Carrie, PDG de Bosch France Benelux, ont pris la parole ce mardi en milieu de journée devant l'ensemble des salariés, réunis sur place. Alors que les syndicats attendaient des annonces précises sur l'avenir du site, la Direction a annoncé demander un délai, jusqu'en 2024, pour trouver des solutions.

L’accord entre les organisations syndicales et la direction du groupe Bosch signé en 2021 est donc suspendu. C'est lui qui prévoyait la diversification "hors diesel" du site et le maintien de 513 emplois équivalent temps plein.

Toujours rien de précis pour compenser l'abandon du projet "fresh 2"

En 2021, la Direction de Bosch s'engageait à trouver des débouchés autres que le diesel pour le site de Rodez. Avec notamment le projet "Fresh 2" : des camions frigorifiques alimentés par des piles hydrogènes, au lieu du diesel. De ce projet dépendait en quelque sorte l'avenir industriel du site de Rodez.

Mais en juin dernier la direction du groupe a annoncé la suspension de ce projet dans lequel l'Etat promettait d'injecter 30 millions d'euros.

Un accord avait également été trouvé avec les syndicats. Dans ce dernier, la Direction s'engageait à accompagner la réduction des effectifs, près de 300 salariés en moins, prévue d'ici 2025. Une façon de limiter la casse et de transformer le site.

Les syndicats mobilisés

Après la réunion du lundi 11 décembre sur l'avenir du site, les syndicats ont appelé à la mobilisation avec un arrêt de travail de nuit pour être présents sur le site lors des annonces de la Direction.

Les syndicats estiment avoir déjà payé un lourd tribut à la réorganisation du site et à l'abandon programmé des moteurs diesel d'ici 2035, avec une forte diminution du nombre de salariés : 1 600 en 2018, 1 200 fin 2021, et 550 d’ici à 2025.

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