La direction de l'usine Bosch d'Onet-le-Château en Aveyron, a présenté, en comité d’entreprise extraordinaire, les investissements et les modifications prévus pour les futures lignes d’injecteurs diesel. Les organisations syndicales restent perplexes.
14 millions d'euros vont être investis sur le site Bosch d'Onet-le-Château. La direction de l'usine l'a confirmé aux 1600 salariés du site aveyronnais. Un investissement massif qui va permettre de fabriquer des injecteurs diesel nouvelle génération.Le directeur du site a ainsi présenté les modifications techniques qui seront nécessaires pour faire évoluer la ligne de fabrication. 8,8 millions d'euros seront alloués à l'achat de nouvelles machines et à la modification des plus anciennes. Le reste de la somme servira aux frais généraux comme la formation du personnel et la remise en état des locaux.
Selon le calendrier énoncé par la direction, les modifications devraient démarrer au premier trimestre 2019.
Pour Yannick Anglarès de la CGT : ''Cet investissement est insuffisant. Il faut surtout que le site se diversifie. C’est pourquoi nous demandons une ou plusieurs lignes essence. Nous voulons un vrai projet industriel d'avenir pour le site d'Onet-le-Château.''
Toujours selon les organisations syndicales, ces investissements se feraient aux détriments des salaires. Un gel des salaires aurait été annoncé pour 2018/2019 et des mesures de chômage partiel envisagées courant 2018 et jusqu'à fin 2021.
Rencontre avec le Ministre de l'économie
Jeudi 15 mars, l’intersyndicale de Bosch doit rencontrer Bruno Le Maire à l'Assemblée Nationale. Une réunion est prévue dans l'après-midi avec les députés et sénateurs de l'Aveyron et Jean-Louis Chauzy Président du Conseil économique et social d'Occitanie. Le matin, les organisations syndicales doivent également rencontrer Heiko Carrié, le Président de Bosch France.
Les syndicats comptent demander aux politiques de faire pression sur le gouvernement Allemand pour investir à Onet-Le-Château mais aussi sur PSA et Renault pour qu'ils achètent le ''made in France".
Depuis des mois, ces salariés se sentent menacés. Le "dieselgate" et les conséquences du "diesel bashing" pèsent sur l’activité.