Des parfums de contrefaçon ont été saisis par la douane au nord de Millau (Aveyron), à proximité de la barrière de péage de Saint-Germain. Près de 60.000 flacons ont été découverts dans le chargement d'un camion.
Les faits se sont déroulés sur l'A75. Un camion a été contrôlé par les douaniers de la brigade de Millau à proximité de la barrière de péage de Saint-Germain dans le sud de l'Aveyron. À son bord 58.049 flacons de parfum de contrebande, imitant pour la majorité des grandes marques françaises.
Le stock provenait d'Espagne. La contrefaçon augmente de façon exponentielle depuis les années 2000 et les saisies douanières avec elle. En mars, les douaniers de Millau ont réalisé un joli coup de filet. Plus de 135.000 emballages de parfum contrefaits, portant les marques de luxe les plus prestigieuses, avaient été saisis dans un camion de Pologne. Yves Saint-Laurent, Dolce Gabbana, Guerlain, Cartier, la liste n'est pas exhaustive.
Un délit en plein essor
Les contrefaçons sont de mieux en mieux conçues et donc difficiles à détecter pour le consommateur. Elles sont susceptibles de sortir deux semaines après le modèle original, expliquent nos confrères de France Culture dans une enquête. Ils citent un député du Modem, Christophe Blanchet qui préside le Cnac, le comité national anti-contrefaçon. “La contrefaçon de tabac, c’est trois milliards d’euros, c’est l’équivalent de la drogue. Aujourd’hui, vous avez des réseaux criminels qui se transfèrent progressivement de la drogue vers le tabac car ça rapporte plus, beaucoup moins d’investissements et beaucoup moins de sanctions".
Les contrefacteurs ne s'embarrassent pas des normes de fabrication et les parfums, par exemple, peuvent contenir des produits allergènes, voire dangereux. En théorie, le détenteur d’une contrefaçon risque une amende, jusqu'à deux fois la valeur de l'objet authentique de la fraude. Le vendeur jusqu'à 300 000 euros et trois ans de prison.