Retraité jugé pour avoir tué 2 membres de sa famille en Aveyron : la légitime défense fait débat au 1er jour du procès

Le sexagénaire Joël Ayral est jugé devant la Cour d'assises de Rodez pour le double assassinat de sa sœur et de son beau-frère en 2019.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce lundi 6 février à 14h s'ouvrait le procès de l'Espalionnais Joël Ayral devant la Cour d'assises de l'Aveyron à Rodez. Il est accusé du double meurtre de sa sœur et de son beau frère dans la nuit du 21 au 22 février 2019 à Castelnau-de-Mandailles. 

Joël Ayral s'était ensuite rendu à la gendarmerie et avait avoué avoir assassiné sauvagement les deux membres de sa famille plus tôt.

La thèse douteuse de la légitime défense 

Détenu depuis les faits à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, il ne cesse de plaider la légitime défense. Il affirme s'être rendu en pleine nuit sur la propriété de sa soeur et son beau-frère pour couper un arbuste et avoir été agressé.

Cette thèse est défendue par ses avocats : "Il est avéré pour nous qu'il y a eu une agression initiale face à laquelle monsieur Ayral s'est défendu. Il a reçu des coups sur l'arrière du crâne et sur la partie supérieure qui démontrent qu'il était en position accroupie au moment où ces coups ont été assénés", mentionne Maître Jean-Marc Darrigade, avocat de la défense.

D'après une psychologue présente lors de ce premier jour de procès, Joël Ayral se pose en victime dans cette affaire. Une position qui est rejetée par l'accusation qui soutient qu'il y a bien eu assassinat et donc préparation de l'acte en raison d'un vieux litige d'empiétement de terrain. C'est l'acharnement sur les victimes qui pose question, elles ont en effet reçu de nombreux coups violents. 

Maitre Anne-Sophie Monestier, avocate des parties civiles explique : "Les preuves matérielles sur les victimes résultent des examens médicaux légaux qui ont été faits et notamment du médecin légiste, qui dit qu'effectivement il y a eu de nombreux coups. Et que les arguments mis en exergue par monsieur Ayral ne sont pas compatibles avec les constatations qui ont été faites." 

Assassinat ou légitime défense, c'est la question à laquelle devront répondre les jurés. Ils rendront leur verdict ce vendredi 10 février 2023.

(Source : reportage de Nathalie Rougeau et Luc Tazelmati)

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information