La jeune étudiante originaire d'Alès dans le Gard avait été poignardée le 17 mars 2019. Le suspect, un jeune homme qui avait 17 ans au moment des faits, est jugé par la cour d'assises des mineurs à Aix-en-Provence, à partir de ce lundi 6 février. Il a toujours nié les faits
Marie Bélen, une jeune étudiante originaire d' Alès de 21 ans, avait été poignardée à sa sortie du métro après avoir été accostée par un individu portant une capuche qui voulait lui voler son téléphone portable. La jeune femme gravement touchée au thorax s'était effondrée sur le trottoir près du métro marseillais dans le quartier de la Timone. Elle n'avait pas survécu à ses blessures. Son meurtrier présumé, mineur au moment des faits, est jugé à partir de ce lundi 6 févier par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.
Confondu par son ADN
Repéré par les caméras de surveillance, le jeune marseillais de 20 ans, originaire du quartier de la Belle de Mai, âgé de 17 ans au moment des faits, comparaît devant la cour d'assises des mineurs d'Aix-en-Provence. Selon nos confrères d'Objectif Gard, il nie catégoriquement sa participation aux faits. Pourtant son ADN a été retrouvé sur les vêtements de la victime. Il est accusé de meurtre et vol.
Le 17 mars 2019, vers 21h15, des témoins voyant une jeune femme tituber puis s’écrouler à la sortie du métro de la Timone à Marseille, avaient appelé les secours. Transportée au CHU de Marseille en urgence absolue, la jeune femme n'avait pas survécu.
Vidéosurveillance
S'appuyant notamment sur le images de vidéosurveillance, l'enquête révèlera que la jeune femme a été suivie, puis poignardée par un jeune homme qui avait pris la fuite. Son ADN sera retrouvé sur les vêtements de la victime. Marie Belen, venait d’arriver à la gare Saint-Charles après un week-end familial chez ses parents à Alès, lorsqu'elle a été tuée. L'accusé encourt la réclusion à perpétuité, 20 ans si l'excuse de minorité est reconnue.
Le vibrant hommage de la mère de Marie Bélen
Peu après le drame, un vibrant hommage avait été rendu à la victime sur le campus d'Aix-en-Provence où elle était étudiante en anthropologie. Sa mère avait alors pris la parole en disant : "Il faut réagir et réfléchir pour que cela ne se reproduise plus. Aujourd'hui c'est moi qui pleure, demain c'est peut être vous. Soyons acteurs de notre monde. Libérons notre créativité et l'amour. C'est le chemin correct. L'amour finit toujours par gagner malgré les violences des illettrés de l'amour.
Féminicide ?
La famille de la victime attend qu'il s'explique sur son geste mais pour elle, le vol n'est pas le mobile. Elle défend la thèse d'un "féminicide non intime". Selon elle, "des images montrent clairement que le téléphone portable n’était pas ce qui intéressait l’assassin".
Le procès doit durer du 6 au 10 février. Le dernier jour d'audience, la famille de Marie-Bélen Pisano appelle à un rassemblement, à 17 heures, devant la cour d'Assises à Aix-en-Provence et à 18h30, place de la République, à Paris.