Rodez : la pile à hydrogène ne suffira pas à maintenir les emplois de l'usine Bosch

Pour sauver l'usine Bosch, spécialisée dans le secteur en crise du moteur diesel, la direction mise sur le projet Hydrogène Fresh2, un système de petite pile à combustible pour les groupes froids des semi-remorques. Intéressant selon les syndicats, mais insuffisant pour garantir les emplois menacés.

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Le sort de l’usine Bosch de Rodez continue de s'assombrir.

Le projet de pile à combustible Fresh2 de Bosch Rodez a beau avoir été retenu par le gouvernement dans le cadre de son plan de soutien à l’automobile, il ne suffira pas à maintenir l'emploi sur le site marqué par la crise sanitaire et un climat social lourd. 

300 emplois doivent être supprimés chez Bosch à Rodez

Lors d'un point d'étape par visio-conférence - Covid  oblige - entre la ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie en charge de l'Industrie, la direction de Bosch France, celle du site aveyronnais, les syndicats et les politiques locaux, il a été confirmé - au vu du carnet de commandes des injecteurs diesel - la nécessité de supprimer 300 emplois à Onet-le-Château d'ici 2021.

Une diversification nécessaire mais insuffisante pour faire face à la crise du diesel

Pour sauver l’usine, plusieurs pistes de diversification ont été évoquées, dont Hydrogène Fresh2.

Le site de Rodez a bien été sélectionné parmi 150 candidats pour ce projet d'un système autonome de pile à combustible pour les groupes froids des semi-remorques.
Mais il ne devrait créer que 12 emplois à l'horizon 2023.

"C'est un projet très intéressant sur le papier, novateur et s'inscrivant dans la transition écologique, mais il ne va clairement pas aider le site de Rodez", déplore Pascal Raffanel, le délégué syndical CFE-CGC de Bosch. "Il faut un projet avec une ampleur plus significative pour sauver le site", ajoute-t-il.

D'autres emplois en projet mais pas assez


Outre Fresh 2 (12 emplois fin 2023), Bosch compte également se lancer dès septembre dans la construction d'une pièce pour les colonnes de direction des véhicules diesel, essence ou électrique. Une vingtaine d'emplois sera nécessaire. Le site aveyronnais envisage enfin de fabriquer pour d'autres entreprises des fournitures de lignes d'assemblage. Avec une quarantaine d'emplois à la clef, on arrive à un total d'environ 70 postes préservés.

Mais face à la crise du diesel en Europe, même avec les diversifications envisagées et un plan de départs en pré-retraite prévu pour 150 personnes nées avant 1962, le compte n'y est pas. 

Le premier employeur privé de l'Aveyron, qui faisait encore travailler 2500 personnes il y a quelques années, ne compte plus aujourd'hui que 1300 salariés et risque fort de connaître encore une baisse de ses effectifs. 

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