Un Biterrois lance le premier violon électrique réalisé avec une imprimante 3D

Un ingénieur et violoniste professionnel a récemment présenté à Béziers le 3Dvarius, le premier violon électrique réalisé grâce à une imprimante 3D, qui propose un son de haute qualité, selon son créateur. Une innovation mondiale.

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Trois ans de travail et de recherches ont été nécessaires à ce passionné, Laurent Bernadac pour parvenir à ses fins.

Il y a d'abord eu des essais en aluminium, un matériau qui s'est révélé trop compliqué à usiner. Le plexiglas, utilisé ensuite, a dû être abandonné car les parties collées ont  fragilisé le son, et l'instrument obtenu était trop lourd : un kilo au lieu des 450 grammes habituels.

Laurent Bernadac, invité du 12/13 Languedoc-Roussillon du 11 septembre 2015, joue en direct du 3Dvarius.
durée de la vidéo : 00h06mn59s
Laurent Bernadac - Ingénieur et créateur du 3Dvarius ©F3 LR

Une prise en main "incomparable"


Né avec une imprimante 3D, le 3Dvarius, pour Stradivarius, est finalement en résine. Et transparent. Pour son concepteur, sa prise en main est "incomparable", son "poids idéal". Et avec des coussinets, une décoration personnalisée, chaque modèle est unique. Quant au son, M. Bernadac le dit "idéal".

Je fais bien la distinction entre un violon classique et un violon électrique. J'ai installé du matériel haut de gamme. Il prend le son directement sur la corde et me permet de corriger les quelques défauts que je souhaitais", a expliqué le créateur, médaillé du conservatoire de Toulouse en violon jazz, autrement dit électrique.


Lors de la fabrication, c'est un rayon laser qui vient solidifier des particules dans une cuve de résine liquide. Résultat : l'instrument est en une seule pièce.
"Tout a été calculé pour résister à la tension des cordes et le design ne vient qu'amplifier l'élégance de l'instrument", souligne l'ingénieur.

 

La fabrication prend plusieurs jours. Il y a d'abord l'impression de l'instrument par la machine en 24 heures. Puis certaines parties en contact avec les doigts et la peau sont minutieusement polies pendant deux jours. Ensuite, une demi-journée est nécessaire au montage proprement dit, celui qui va donner une âme et un son à l'instrument.

Déjà une centaine de précommandes


A terme, M. Bernadac envisage de commercialiser son instrument. Mais déjà, à sa grande surprise, à peine quelques vidéos mises en ligne, les demandes ont afflué: une centaine de personnes a pré-commandé.

Le prototype coûte 10.000 euros. Nous sommes dans les prix d'un instrument traditionnel de même qualité, haut de gamme. Mais une fois que la production sera lancée, les prix vont fatalement baisser et cela restera toujours un violon d'une exceptionnelle qualité", assure M. Bernadac.


Encore faudra-t-il acheter l'imprimante. Son prix ? 600.000 euros. Pour y parvenir, Laurent Bernadac envisage un "financement participatif".
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