La présidente de l'Occitanie Carole Delga a donné mercredi à Toulouse le coup d'envoi de "la mobilisation citoyenne" pour la ligne à grande vitesse entre Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan.
"Nous sommes un pays du rugby. Le pack est là. Il va jouer pour marquer l'essai", a lancé la présidente socialiste en ouverture de cette journée "LGV Occitanie, oui! sur toutes les lignes", à laquelle quelque 700 personnes ont assisté, selon les organisateurs.
Société civile
Le grand chef Michel Sarran, le rugbyman Thierry Dusautoir, l'entraineur de handball Claude Onesta, le navigateur Kito de Pavant, ou le président du Toulouse Football Club Olivier Sadran, avaient été annoncés dans un premier temps par le conseil régional.
Mais ces grands noms de la société civile ont finalement déclaré par vidéo leur soutien à la LGV qui mettra Toulouse à trois heures et dix minutes de Paris, au lieu de quatre heures et vingt minutes actuellement.
Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 29 novembre à Perpignan
La majorité des élus des grandes collectivités territoriales étaient présents, notamment le maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc.
Les investissements nécessaires pour ces lignes LGV se montent, selon Mme Delga, à 12 ou 13 milliards d'euros.
"J'entends le gouvernement qui accepte des projets situés sur la moitié nord de la France. Et je pense que ce n'est pas parce que nous sommes loin des yeux que nous devons être loin du coeur battant de la France", a dénoncé Mme Delga, allusion "au compromis" trouvé pour relancer le projet du canal Seine-Nord à grand gabarit et à l'engagement sur la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.
Pour la LGV en Occitanie, un groupe de travail est en place
Le gouvernement s'est engagé à faire voter une loi d'orientation sur la mobilité au premier trimestre 2018.
"Nous disons: +nous avons des solutions à apporter pour les financements. Nous ne sommes pas des cigales. Nous sommes des gens responsables+", a précisé Mme Delga, lors d'un point presse.
"La LGV ce n'est pas seulement un problème franco-français, c'est aussi un problème européen", a souligné le président de la métropole de Montpellier, le DVG Philippe Saurel, réclamant du soutien pour "le triangle d'or Montpellier, Toulouse, Barcelone".
88 % pour
Selon un sondage publié mercredi dans le quotidien La Dépêche du Midi, 88% des habitants d'Occitanie sont favorables à la LGV.
"Nous avons une vieille tradition de nous engager (...) Nous sommes à côté de vous pour cette LGV indispensable au développement économique", a assuré le PDG du Groupe La Dépêche et ancien ministre PRG, Jean-Michel Baylet.
Vidéo : le reportage de Emmanuel Wat et Frédéric Desse