Un pass sanitaire allégé pourrait être mis en place dans les départements où la situation sanitaire est la plus favorable, a indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, le 19 septembre. A quelles conditions ? Dans quels départements ? Le point dans la région Occitanie.
Bas les pass ! Alors que la situation sanitaire s'améliore partout en France, le Conseil de défense devrait se pencher ce mercredi 22 septembre sur un allégement des restrictions liées au Covid-19. Ces "adaptations" se feraient à l'échelle locale, en fonction de l'évolution de l'épidémie dans chaque département, a en effet indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur BFM TV, dimanche 19 septembre.
Déjà, le 16 septembre, Emmanuel Macron a évoqué une réflexion sur un allègement des restrictions : "Dès que les conditions sanitaires le permettront et, à mon avis, quand je vois les chiffres, ça ne va pas venir si tard", on pourra se "permettre, sur les territoires où le virus circule moins vite, de lever certaines contraintes et de revivre normalement".
"Cet allègement pourrait inclure le pass sanitaire", a de son côté précisé le ministre de la Santé Olivier Véran, dans une interview au Parisien publiée samedi 18 septembre (lien abonné).
Un pass sanitaire allégé suivant le taux d'incidence ?
Une piste de réflexion, évoquée par Gabriel Attal, toujours sur BFM TV, serait de conditionner ces adaptations au taux d'incidence."On a aujourd’hui [le dimanche 19 septembre, ndlr] plus d’une trentaine de départements où le taux d’incidence est en-dessous des 50 cas pour 100 000 habitants. C’est très faible", a-t-il ajouté, avant de néanmoins appeler à la vigilance.
Gabriel Attal (@GabrielAttal): "Il y aura un Conseil de défense prochainement pour travailler" sur la question d'un pass sanitaire local pic.twitter.com/qU0FkUMbkb
— BFMTV (@BFMTV) September 19, 2021
Pour les département où le taux d'incidence est en-dessous du seuil d'alerte (50 cas pour 100 000 habitants), le pass pourrait ainsi être allégé, et ne plus être demandé pour entrer dans les restaurants ou bars, par exemple.
Il faut garder en tête que tout cela n'est que suppositions. Le Conseil de défense, qui se tiendra "probablement mercredi" 22 septembre selon Gabriel Attal, détaillera les mesures précises.
Quatre départements concernés en Occitanie
Au 21 septembre 2021, 42 départements français ont un taux d'incidence inférieur au seuil d'alerte, selon CovidTracker, et seraient ainsi concernés ce pass "territorial" allégé.
En Occitanie, quatre départements ont un taux d'incidence sous la barre des 50 pour 100 000 habitants. Il s'agit du Tarn, du Gers, de la Lozère et de l'Aveyron qui ont des taux respectifs de 45, 46, 47 et 49 nouveaux cas pour 100 000 habitants sur une semaine glissante.
En Occitanie, le taux d'incidence moyen est de 68 nouveaux cas pour 100 000 habitants, soit légèrement moins que la moyenne nationale (73).
C'est en Ariège que le taux d'incidence est le plus haut, avec 120 nouveaux cas pour 100 000 habitants au 21 septembre.
D'autres données à prendre en compte
D'autres données pourraient être prises en compte dans cet allègement du pass sanitaire : le nombre moyen de nouvelles hospitalisations liées au Covid-19, le taux de positivité ou la couverture vaccinale.
Les quatre départements à l'incidence la plus basse (Tarn, Aveyron, Gers, Lozère) ont un taux de positivité compris entre 1,2 % et 1,4 %. La moyenne régionale est de 1,2%.
Mais ces quatre départements n'ont pas pour autant le taux de vaccination le plus élevé de la région.
La Lozère est d'ailleurs le département où le taux de vaccination est le plus bas (66 %). Le Tarn et l'Aveyron comportent 73 % de personnes vaccinées, et le Gers 76 %. Le Lot et les Hautes-Pyrénées ont le taux de vaccination le plus haut d'Occitanie, avec 82 %, suivi par l'Ariège (80 %).
Les données prises en compte par le Conseil de défense pourront donc tout changer. Car, si l'Ariège a le plus haut taux d'incidence, il est le troisième département de la région le plus vacciné. A l'inverse de la Lozère, qui a l'une des incidences les plus basses en ayant le moins de personnes vaccinées.
À noter que les dernières données disponibles concernant la vaccination datent du 15 septembre, Santé Publique France ayant constaté des "incohérences" à compter de cette date.