D'après le 4e Observatoire des « usages et représentations des territoires » de l’ObSoCo, les craintes quant au changement climatique seraient les plus vives en Occitanie (78 %), en Paca (77 %) et en Ile-de-France (75 %) alors qu'un Français sur cinq se dit très inquiet.
D'après le 4e Observatoire des "usages et représentations des territoires" de l’ObSoCo, les craintes quant au changement climatique seraient les plus vives en Occitanie (78 %), en Paca (77 %) et en Ile-de-France (75 %) alors qu'un Français sur cinq se dit très inquiet des conséquences sur sa qualité de vie.
Les climatosceptiques se font encore entendre mais ils sont peut-être en passe de s'éteindre. Les Français sont de plus en plus conscients des conséquences du réchauffement climatique et font un lien clair entre la situation de l'environnement et du climat et nos modes de vie contemporains. L'expérience de plus en plus concrète de ce changement génère d'après l'ObSoCo de "fortes attentes de changement".
"Vivre ailleurs"
L'Observatoire des « usages et représentations des territoires »* de l’ObSoCo révèle en effet "un fort sentiment d'inaction de la part des acteurs jugés les plus à même de s'emparer du sujet (tel l'Etat) et une confiance très relative dans la capacité des territoires à réduire leur vulnérabilité" aux conséquences du changement climatique.
En 2022, 72 % des Français se disaient "inquiets" de ses conséquences sur la qualité de vie dans leur région, une proportion en hausse de 2 points par rapport à 2021. 55% des Français aimeraient déménager et vivre ailleurs. "73% des Français qui souhaitent déménager le feraient pour changer de cadre de vie. Une motivation dont il convient de noter qu'elle devance même nettement l'aspiration à la propriété (48%)" précise l'Observatoire.
Cadre de vie idéal
40% des personnes inquiètes des conséquences du changement climatique au sein de leur territoire seraient susceptibles de déménager pour cette raison (hausse de 3 points par rapport à 2021).
Le cadre de vie idéal présenterait selon les sondés plusieurs attraits : le fait de se sentir en sécurité, d'être proche de la nature mais aussi de bénéficier d'un environnement favorable à la santé. Les villes de petites et moyennes tailles incarnent cette aspiration à condition qu'elles ne soient pas trop éloignées d'une grande ville.
Modifier nos modes de vie
Mais c'est l'accès aux ressources qui semble le sujet de préoccupation majeur. Les sondés craignent une diminution des ressources en eau potable, une augmentation des crises alimentaires et des famines.
"Les risques pour la biodiversité (41% de citations) et la fonte des glaciers (34%) arrivent avant les migrations de populations (28%) et la prolifération des maladies (28%)" mentionne aussi l'ObSoCo.
Contrairement à l'idée fréquemment véhiculée par le monde politique, 9 Français sur 10 pensent qu'il conviendrait de modifier nos modes de vie pour limiter leur impact sur l'environnement et le climat.
Risque de lassitude face à l'inaction
"Le sentiment d'inaction serait-il susceptible de générer une forme de lassitude à l'égard des "petits gestes" en faveur de l'environnement voire de la réactance ?" questionne l'ObSoCo qui observe un recul de l'engagement dans des changements de comportements en matière de consommation, de logement ou encore de vacances et de loisirs.
Cette enquête* a été réalisée en partenariat avec France Ville Durable, l’Ademe et Bouygues construction. Elle a été évoquée ce lundi 25 septembre à l’occasion de l'évènement Villes Durables en Actions qui se déroule à Marseille.
* Enquête réalisée en ligne du 2 au 15 juin 2023, auprès d’un échantillon de 4.000 personnes de 18 à 75 ans représentatif de la population française.