La question a été posée au gouvernement par le député du Tarn Philippe Folliot : les sponsors locaux des clubs de rugby peuvent-ils bénéficier des aides gouvernementales aux entreprises ? - C'est la survie économique autant des uns que des autres qui est en jeu.
Le confinement et la fin pématurée du championnat ont gravement impacté l'équilibre financier des clubs professionnels de rugby d'Occitanie.
Hormis les grandes entreprises qui apparaissent notamment en tant que "sponsors-maillots", de nombreuses PME locales sont des partenaires fidèles et indispensables par les encarts publicitaires et toutes les autres formes que peut prendre leur contribution à la vie du club.
Alors, peuvent-elles bénéficier - dans ce cadre - des aides gouvernementales aux entreprises ?
C'est la question qui a été posée au gouvernement par le député LREM du Tarn Philippe Folliot, une question écrite publiée ce mardi 12 mai au Journal Officiel.
Du sponsoring au "mécénat"
Le député considère que - suite à la décision du Premier ministre de mettre fin aux saisons de football et de rugby - les entreprises seraient en droit de récupérer la quote-part des crédits non investis depuis le 17 mars jusqu'à la date de fin de saison, puisqu'il n'y a pas eu de contrepartie commerciale.Par exemple selon lui, certains clubs se sont d'ores et déjà rapprochés des entreprises et sponsors pour réfléchir à des solutions afin d'éviter tout remboursement.
conclut le député.Dans ce cadre, il serait souhaitable que ces crédits non utilisés puissent être transformés en « mécénat ». Ainsi les entreprises-sponsors, parfois elles aussi très touchées par la crise, pourraient laisser leurs financements dans les clubs, ce qui permettrait à ces derniers d'éviter de perdre de la trésorerie, et par là même de bénéficier d'un avantage fiscal,
Les parlementaires du #rugby volent au secours de la trésorerie des clubs pros #lobbying #partenariat #fiscalité #COVID19 pic.twitter.com/82og0hhF52
— Philippe Kallenbrunn (@Ph_Kallenbrunn) May 11, 2020
Cette préoccupation fait suite à un échange de points de vue - à l'initiative de membres du "XV parlementaire" - entre des députés et de hauts responsables de la Ligue Nationale de Rugby et de grands clubs français, à la recherche de solutions économiques.En effet cette problématique budgétaire est une actualité brûlante y compris pour les plus grands clubs de l'ovalie occitane.
Les perspectives de reprise, d'abord de l'entraînement, puis des compétitions, sont encore lointaines et dans le flou :
a confié Didier Lacroix, président du Stade Toulousain, à nos confrères de la radio France Bleu Occitanie.Si nous devions disputer des matches à huis-clos, notre club aurait une espérance de vie de 40 jours
Des baisses de salaires
En attendant il a déjà commencé à revoir toute l'organisation du club et annonce de prochaines négociations salariales avec les joueurs.Un accord pour des baisses de salaires, c'est ce qu'a déjà conclu son homologue du Castres Olympique Pierre-Yves revol :
a-t-il détaillé dans un communiqué publié ce lundi 11 mai.il s'agit d'un accord pour la saison prochaine : les baisses de salaires pourront aller jusqu'à 15 % pour les joueurs et 20 % pour les membres du Staff
La balle est désormais dans le camp du gouvernement, et en premier lieu de la ministre des sports Roxana Maracineanu : elle a 2 mois pour apporter une réponse à la question écrite du député du Tarn après sa publication.