Selon une étude de l'Université de Montpellier menée avec les CHU de Nîmes et Caen, près de 50.000 décès et 39.100 séjours en soins critiques auraient été évités grâce à la campagne de vaccination en France.
C'est une étude encore en attente de validation mais qui est déjà consultable sur un site de pré-publication scientifique : 47.400 décès et 39.100 séjours en soins critiques auraient été évités grâce à la campagne de vaccination anti-Covid en France. Un chiffre établi par les chercheurs des laboratoires MIVEGEC et MR-UM103 IMAGINE de l'Université de Montpellier. En voici la totalité (le texte est en Anglais) :
L'étude "Quantifier les impacts réels de la vaccination sur le Covid-19 critique"
46% de décès en moins ?
Ils ont travaillé en partenariat avec le pôle Anesthésie Réanimation Douleur Urgence du CHU de Nîmes (Gard) ainsi que l'Université et le CHU de Caen (Calvados). Selon leurs projections, cela correspondrait à une diminution de 46 % des décès et de 57 % des séjours en soins critiques pour les plus de 12 ans par rapport aux résultats qui auraient été atteints sans le vaccin. Pas de données précises donc, mais un ordre de grandeur.
? Combien de décès hospitaliers et de séjours en soins critiques la #VaccinationCovid a-t-elle permis d'éviter en France ?https://t.co/pLiY2JWQ51
— ETE Fr (@ete_fr) August 28, 2021
Nous venons de finaliser une étude (non encore évaluée par les pairs ⚠️) pour essayer de l'estimer.
Un fil 1/n ??
Efficacité décelable 3 mois après le début de la campagne de vaccination
Les scientifiques ont comparé les données de plusieurs pays en fonction de l’avancée de leur campagne de vaccination. Ils les ont ensuite croisées avec les estimations sur l’efficacité des sérums anti-Covid. Ils ont mis en évidence le fait que les deux courbes commençaient à diverger à partir de la fin du mois de mars 2021, soit 3 mois après le début de la vaccination en France.
Des chiffres à prendre avec circonspection
L'étude conclut également que le taux de mortalité national diminue 5 fois plus lorsque la moitié de la population est vaccinée. Les auteurs, dont l'épidémiologiste montpelliérain Mircea Sofonea, notent toutefois des limites à la portée de leur constat :
Premièrement, les probabilités liées aux hôpitaux reposent sur les souches du SRAS-CoV-2 circulant en 2020, mais des études indiquent une virulence potentiellement accrue des lignées circulant en 2021. De plus, la vaccination est modélisée de manière simplifiée en supposant une efficacité maximale 14 jours après la première dose.
Autre limite à ces travaux : tous les scénarios reposent sur l'hypothèse que le taux de contact infectieux estimé à la mi-août ne variera pas, ce qui est peu probable avec, par exemple, la rentrée scolaire.