Le nombre d’hospitalisation est en baisse dans la région, tout comme le nombre de patients en soins intensifs et les cas positifs quotidiens. Mais prudence, 118 morts ont été enregistrés en Occitanie dans les établissements hospitaliers en 4 jours.
La covid-19 circule toujours en Occitanie même si la région semble sortir la tête de l’eau. Dans son bilan du mardi 17 novembre 2020, l’Agence régionale de santé d’Occitanie indique que l’épidémie est probablement en train de marquer un palier : le nombre d’hospitalisation est en baisse. 2200 malades de la Covid-19 sont pris en charge dans les hôpitaux d’Occitanie : c’est 23 de moins que lors du bilan présenté le vendredi 13 novembre 2020. Une baisse visible aussi dans les services de réanimation, puisque 387 personnes sont actuellement prises en charge (-12 par rapport au précédent bilan). Même si cette dernière donnée est à nuancer car le nombre de personnes décédées (118 personnes en 4 jours) décharge les services de réanimation.
[#Covid19] L'épidémie ralentit mais le nombre de décès progresse fortement en milieu hospitalier comme dans nos #EHPAD en #Occitanie. La pression épidémique reste très active : protéger les plus fragiles est un impératif pour chacun de nous.
— ARS Occitanie (@ARS_OC) November 17, 2020
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Moins de cas positifs
Autre signe d’espoir : le nombre de cas quotidiens positif au coronavirus continue de baisser. L’ARS recense en moyenne 2041 cas positifs par jour, contre 2828 cas quotidien lors du bilan présenté quatre jours plus tôt. 17.9% des tests effectués sont positifs en moyenne, un chiffre stable par rapport aux semaines précédentes. "Attention à ne pas surinterprèter ses chiffres, prévient Nicolas Sauthier, directeur de crise de l'ARS Occitanie. Le nombre de tests réalisés a diminué, et pourtant le taux de positivité est quasiment inchangé, preuve que le combat n'est pas gagné."Des chiffres positifs sur le papier et en accord avec la situation nationale. "Nous reprenons le contrôle sur l'épidémie" confie Nicolas Sauthier. Mais ce n'est pas encore le bout du tunnel. "Quand on regarde les hospitalisations, il existe une légère diminution, pareil pour les réanimations, problème, les gens qui arrivent en service de réanimation, sont des cas de plus en plus grave et y demeurent plus longtemps, souligne le directeur de crise de l'ARS. C'est prématuré d'affirmer qu’on a gagné la partie, pour nous, les chiffres sont encore mauvais." Contacté, le CHU de Toulouse, ne souhaite pas encore commenter ces résultats.
Il est trop prématuré de tirer des conclusions, il faut affiner les chiffres car nous testons moins que les semaines précédentes, ce qui ne permet d'évaluer précisément la circulation du Virus en Occitanie. Pour tirer un bilan, il faut attendre d'avoir analysé l'ensemble des données.
217 clusters dans les Ehpad d'Occitanie
Prudence donc, car si ces chiffres font espérer des jours meilleurs et un possible déconfinement, 1401 personnes ont perdu la vie en établissement hospitalier depuis le début de l’épidémie en Occitanie.C’est l’Hérault qui paye le plus lourd tribut avec 29 morts. Suivent le Gard (21 morts ) et la Haute-Garonne (20 décès enregistrés en quatre jours).
Autre préoccupation, la situation de l’épidémie dans les Ehpad de la région, dont les équipes sont fortement mobilisées actuellement. Une situation qui empire, ce sont 165 décès au total qui sont recensés la semaine passée, à titre de comparaison, ce chiffre était de 59 la dernière semaine d'octobre. Et c'est pas moins de 217 clusters qui sont actuellement référencés.
"La situation particulière des EHPAD est préoccupante. La circulation du virus est dramatique. On constate une forte augmentation avec une traduction immédiate en nombre de décès. La courbe est presque exponentielle et c'est un indicateur largement supérieur à celui de la première vague"
Le gouvernement le répète, les prochains jours seront décisifs, sachant que les effets du deuxième confinement, qui a débuté le 30 octobre, devraient se manifester dans peu de temps." Le message est clair, on ne doit pas relâcher notre vigilance, on doit continuer à respecter les règles, plus on les respecte, plus on sortira tôt de ces mesures. Avec ce nouveau confinement, moins strict, on ne peut pas avoir des résultats marqués au bout de 3 semaines comme en mars dernier " souligne Nicolas Sauthier. Comme l'a rappelé le premier ministre Jean Castex, le pays va toutefois devoir apprendre à vivre sur le long terme avec le virus. Il a au passage dit travailler à des "règles" pour le pays jusqu'à l'arrivée d'un vaccin contre le coronavirus.