Crise du coronavirus : Daher s'apprêterait à supprimer 3000 postes dans le secteur aéronautique

Le secteur aéronautique ne sera pas épargné par la crise économique du coronavirus.  Première entreprise à faire les frais de la baisse d'activité : Daher, qui possède plusieurs sites en Occitanie. L'entreprise pourrait supprimer 3000 postes, selon les chiffres évoqués en réunion avec les syndicats.

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Une perte de 400 millions d'€ de chiffres d'affaires pour 2020. 
Lors d'une réunion entre syndicats et direction le 9 avril dernier, Daher, avionneur et équipementier aéronautique, a posé cartes sur table. Des résultats en chute libre, et un redressement inenvisageable avant 2 ou 3 ans, selon un document interne de la CFDT.

C'était prévisible. Le ralentissement d'un tiers de la production d'Airbus aurait des conséquences sur ses sous-traitants. Par écrit, le groupe Daher nous répond :

"Aujourd'hui, la baisse des cadences de production de nos clients, avionneurs et motoristes, entraîne une baisse d'activité de 30% pour 2020. Face à cette situation exceptionnelle, Daher a immédiatement lancé l'analyse de l'ensemble des mesures possibles, avec le souci de limiter les impacts sur l'emploi."

Selon la CFDT, 3000 postes pourraient être supprimés, dont 1300 CDI. Un chiffre qui aurait été évoqué lors de cette réunion. "Une fourchette haute" selon un autre syndicat. La direction n'a quant à elle pas confirmé ce chiffre.
Elle rétorque : "Les plans d’action nécessaires à l’adaptation du Groupe seront élaborés en concertation avec les représentants des salariés, sur la base d’un diagnostic partagé."

Actuellement, moins de 20% des personnels sont en activité. Par exemple à Tarbes, sur 1500 salariés à peine 55 travaillent encore sur site.  L'avionneur possède aussi des sites à Cornebarrieu et Colomiers en Haute-Garonne.
Ayant appris la nouvelle via les réseaux sociaux, un salarié nous confie sa "surprise". "Vu les bénéfices réalisés sur l'année par le groupe Daher, on pensait qu'il serait assez solide pour tenir un mois de stand-by". 
 

"On ne se sent pas en sécurité"


"On ne sait plus à quoi s'attendre. On se sent en danger, on essaie de faire bon profil".  Le salarié, qui a préféré resté anonyme, confie que le contexte de travail actuel n'est pas non plus des plus sereins :

On va travailler la boule au ventre, on ne se sent pas en sécurité, il n'y a pas suffisamment de masques et il a fallu se battre pour avoir du gel hydroalcoolique. Sur mon site, les distances de sécurité ne sont pas respectées, on se croise très souvent.


De son côté, la direction du groupe Daher communiquait le 1er avril, sur son site twitter  la mise en place de mesures de sécurité exceptionnelles pour ses salariés, afin de permettre le redémarrage de l'activité.
A Tarbes, Daher-Socata fabrique des avions d'affaire comme le TMB900 ainsi que des pièces de carénage pour Airbus. C'est le principal employeur industriel des Hautes-Pyrénées.
 
 
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