Ce mercredi 9 juin à 21h05, France 3 Occitanie organisait en direct de Mirepoix en Ariège, le grand débat des Régionales. 8 candidats têtes de listes sur 9 au total en lice étaient présents. Une soirée en partenariat avec France Bleu Occitanie et Midi Libre. Voici les temps forts de l'émission.

C'était le premier grand débat de ces élections régionales en Occitanie. Mercredi 9 juin à 21h05, en direct de Mirepoix (Ariège), point central de la région, huit des neuf candidats, têtes de listes, étaient présents sur le plateau de France 3 Occitanie pour exposer leur projet pour la région et débattre.

REVOIR le débat de France 3 Occitanie.

La bataille des voix de la droite et du centre

Il a fallu attendre une heure d’émission avant que ce débat de premier tour de l’élection régionale en Occitanie ne s’anime réellement.
À une question sur le projet d’autoroute Castres-Toulouse, la présidente sortante, Carole Delga, jusque-là plutôt en retrait, répond de façon ferme : « Je suis ravie de cette question. Cette autoroute va se faire. Dire que ce projet ne se fera pas est un mensonge. La décision a été prise par François Hollande et Emmanuel Macron. Le concessionnaire va être choisi dans les prochaines semaines ». Ses adversaires du centre, de la droite et de l’extrême-droite ne profitent pourtant pas de l’occasion pour souligner les divergences de l’actuelle majorité régionale composée d'EELV et de la France Insoumise sur ce dossier.

Jean-Paul Garraud du Rassemblement National, Aurelien Pradié des Républicains et Vincent Terrail-Novès soutenu par la République en Marche préfèrent s’apostropher, conscients qu’une partie de ce premier tour se jouera dans leur camp.
Le député du Lot le reconnaît. Il vise les voix de « la droite et celles du centre ». « Je suis consterné que tout le monde se planque » attaque Aurélien Pradié, dénonçant un Jean-Paul Garraud qui serait « allé à la soupe de Marine Le Pen » et un Vincent Terrail-Novès ayant « honte de dire qu’il a été financé par LREM ».

Jean-Paul Garraud répond vertement à l’offensive et en appel au « vote Républicains » dont il est « issu ». Mais le candidat du Rassemblement National est clair. Il n’a qu’un seul adversaire : « Cette élection va se jouer entre Delga et ma liste. Les autres font de la figuration. »

Chaque candidat dans son rôle

À Mirepoix (Ariège), au cours de cette émission, chacun a en effet joué sa partition.
Vincent Terrail-Novès celui du candidat soutenu par la République en Marche, défendant l’action du gouvernement durant la crise sanitaire en matière de santé et d’économie, assurant qu’il maintiendrait sa liste au second tour, fermant la porte d’un rapprochement avec Carole Delga.

Aurélien Pradié s’évertuant à être le candidat de la droite, sans aucune ambiguïté sur un rapprochement avec le Rassemblement National, mais aux positions souvent proches de celles du candidat d’En Marche comme cette proposition de mettre 110 millions d’euros dans la santé afin que les tous les habitants d’Occitanie soient « à moins de 30 minutes d’un centre de soin cardiaque ou d’une maternité. »

De son côté, Myriam Martin de la France Insoumise aura mis en avant sa volonté de protéger le service public - « la santé est un service public qui doit être pris en charge par l’Etat », de mieux contrôler l’argent public - « nous proposons de conditionner les aides aux entreprises pour un plan zéro licenciement » - et d’orienter l’économie vers l’écologie.

Antoine Maurice d’Europe Écologie les Verts a eu du mal à faire entendre sa différence. Inlassable promoteur de « l’écologie comme l’économie de demain », l’ancien candidat à la mairie de Toulouse souligne ses divergences avec Carole Delga, comme sur le projet de Port-la-Nouvelle, semblant préserver les chances d’un rapprochement avec la liste socialiste au second tour.

Malena Adrada de de Lutte ouvrière fut durant ce débat la représentante des travailleurs. Comme les agriculteurs, qu’elle estime «étranglés par les banques» où ces "salariés licenciés de Derichbourg, repris avec un contrat d’intérimaire moins cher". Pourtant, la candidate d’extrême-gauche n’a pas souhaité faire de promesses pour ces élections. Elle appelle simplement « au renversement du système capitaliste ».

Jean-Luc Davezac de l’Occitanie écologiste et citoyenne régionaliste aura été le militant « du vivre et travailler au pays ».
Policé, Jean-Paul Garraud du Rassemblement National s’évertua à dénoncer une « Occitanie affaissée et appauvrie » tout en étant défavorable à une économie « sous perfusion » des subventions publiques.

Carole Delga adopta le rôle de présidente sortante. Peu offensive, l’élue socialiste s’évertua à défendre son bilan et ses principales propositions de campagne en matière de santé, avec le recrutement de 200 médecins par la région, et en matière d’économie avec la création d’un plan anti-faillite de 100 millions d’euros.

Sur le plateau :

  • Carole Delga, présidente sortante (PS). Liste ''L'Occitanie en commun"
  • Antoine Maurice (EELV). Liste "L'Occitanie naturellement"
  • Malena Adrada (LO). Liste "Faire entendre le camp des travailleurs"
  • Myriam Martin (LFI). Liste "Occitanie populaire"
  • Jean-Luc Davezac (Occitanie écologiste et citoyenne). Liste "Bastir Oc"
  • Jean-Paul Garraud (RN). Liste "Rassembler l'Occitanie"
  • Aurelien Pradie (LR-UDI-LC). Liste "Du courage pour l'Occitanie"
  • Vincent Terrail-Novès (DVD/LREM). Liste "Nouvel élan pour l'Occitanie"

Seul Anthony Le Boursicaud, candidat pour la Liste "Union Essentielle Occitanie" a décliné notre invitation.

Un débat événement animé par Amélie Poisson et Cybèle Plichart, en présence d’Olivier Biscaye, directeur de la rédaction du quotidien Midi libre et de Julien Corbière, rédacteur en chef de France Bleu Occitanie, en direct de la Halle de Mirepoix. 

Jean-Paul Garraud et Carole Delga en tête des intentions de votes 

Ce débat intervient le jour même de la diffusion du sondage exclusif réalisé par Sopra Steria Ipsos pour France 3. La liste du Rassemblement national emmenée par Jean-Paul Garraud y apparait en tête des intentions de vote au 1er tour des élections régionales (33%), suivie par celle de la présidente PS sortante Carole Delga (30%).

Ex-aequo, avec 11% des intentions de vote,Vincent Terrail-Novès et la liste "Nouvel Élan pour l'Occitanie" soutenue par La République en Marche et le Modem est au coude à coude avec Aurélien Pradié tête de liste "Du courage pour l'Occitanie!" soutenue par Les Républicains et l’UDI.
La liste "L'Occitanie Naturellement" soutenue par Europe Écologie Les Verts et Génération.s, avec à sa tête Antoine Maurice, est quant à elle créditée de 8% des intentions de vote et serait donc potentiellement absente du second tour.

La sécurité au coeur de ce débat ?

La sécurité est le sujet incontournable des ces élections régionales. Carole Delga (PS) et Jean-Paul Garraud (RN) se sont récemment emparés de ce thème lors d'un déplacement à Montpellier. Pourtant, le pouvoir des régions en la matière est particulièrement limitée, se réduisant à la sécurité des lycées et des transports régionaux.

Dans un contexte où la crise sanitaire a lourdement impacté le quotidien de la population d'Occitanie, la question de la santé est également venue sur le devant de la scène, au point que la présidente sortante socialiste a "débauché" le médiatique patron du Samu 31, Vincent Bounes.

Les huit candidats présents devront faire également connaître leurs idées sur d'autres compétences régionales : les transports (LGV, TER), les lycées, la formation professionnelle, l’aménagement du territoire (ruralité) et l’environnement, le développement économique (crise du secteur aéronautique) et la gestion des programmes européens.

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