Les dimanches 20 et 27 juin prochains, nous voterons pour les élections régionales. Plus de 4,1 millions d'électeurs sont appelés aux urnes en Occitanie. Ils devront élire 158 conseillers régionaux parmi 9 listes en compétition. La mandature est de 6 ans.
L'Occitanie est née en janvier 2015, créée par la loi sur la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral. Cette nouvelle région regroupe les anciennes régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Elle compte près de 6 millions d'habitants, 4.454 communes et 249 cantons.
Mais officiellement, c'est le 4 janvier 2016 que l'entité administrative et l'assemblée politique entrent en fonction. Le Conseil régional d'Occitanie est composé de 158 membres. Les premiers conseillers régionaux de la nouvelle "grande région" ont été élus à la proportionnelle avec prime majoritaire les 6 et 13 décembre 2015. 11 listes étaient alors en lice contre 9 pour ces Régionales de 2021.
Sans surprise, c'est la gauche qui est majoritaire, comme c'était déjà le cas dans les 2 précédentes assemblées... la 2e force politique régionales étant le RN.
En 2015, la socialiste Carole Delga était élue présidente du Conseil régional d'Occitanie, grâce à sa victoire au second tour avec 44,81% des voix, devant le candidat du Front national, l'actuel maire de Perpignan Louis Aliot qui lui avait obtenu 33,87% des voix et enfin le candidat d'union de la droite et du centre Dominique Reynié, ce dernier ayant obtenu 21,32% des suffrages. La participation s'était alors élevée à 52,24% au premier tour et 62,02% au second.
9 listes en lice en 2021
Pour cette 2e mandature, 9 listes sont déclarées, c'est 2 de moins qu'en 2015. Pourtant, il y a un parti de plus, La République en Marche, le parti présidentiel...
- L'Occitanie en commun (PS-PCF-PRG-PP-MRC-GRS)
Cette liste d'union de la gauche est portée par Carole Delga, la présidente PS sortante de la Région Occitanie. La favorite des derniers sondages met en avant son bilan. La région Occitanie est la moins chère de France pour les lycéens et les apprentis, le soutien aux petites entreprises multiplié par deux, le développement des transports publics, la hausse du budget de la culture et des aides aux agriculteurs ainsi que l'accélération de la transition écologique et énergétique...
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- Rassembler l'Occitanie (LDP-RN)
L'extrême droite, avec la droite populaire et le rassemblement national, est emmenée par le Toulousain Jean-Paul Garraud, candidat en Haute-Garonne. Il est député européen RN depuis 2019. Il veut réduire le train de vie de l'institution et a à cœur le bien commun, l’intérêt général, l’attractivité économique, la sécurité et l’emploi.
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- Du courage pour l'Occitanie (LR-UDI-LC)
La liste de droite avec les Républicains, l'UDI et les centristes a un Lotois à sa tête, Aurélien Pradié. Thèmes de campagne, santé, économie, emploi et gestion la région.
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- L'Occitanie naturellement (EÉLV-G•s-GÉ-CÉ-PA-RPS-MEI-POC)
La liste réunissant plusieurs mouvements écologistes à Antoine Maurice comme chef, candidat malheureux aux Municipales 2020 à Toulouse. Ses premiers axes de discours lancés dans le Gers tendent à faire campagne sur la complémentarité ville/campagne. Il veut réunir les écologistes et les régionalistes d'Occitanie et du pays catalan.
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- Nouvel Élan occitan (majorité présidentielle- divers centre)
La République en Marche mise sur Vincent Terrail-Novès, la maire toulousain de Balma et conseiller régional sortant (élu sous l'étiquette LR en 2015) pour cette première bataille des Régionales. Il compte faire de l'économie sa "grande priorité" du prochain mandat avec le tourisme, la formation et la relance économique comme axes majeurs.
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- Fédération populaire en Occitanie (LFI-PG-E!-GDS-NPA)
La France insoumise et le NPA ont investi l'Ariégeoise Myriam Martin. Elle milite pour une opposition politique au gouvernement. Elle veut la mise en place d’un bouclier social et sanitaire, une rénovation démocratique et une bifurcation écologique.
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- Faire entendre le camp des travailleurs (LO)
La liste de Lutte ouvrière part seule au combat avec Malena Adrada en chef de file. Le thème de campagne est clair, faire entendre le camp des travailleurs, lutter pour l'emploi et dénoncer le système capitaliste.
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- Occitanie écologiste et citoyenne (OPN-RES)
Tête de liste Jean-Luc Davezac. La liste est notamment soutenue par Occitanie País Nòstre. Les grandes orientations sont le soutien à une économie de proximité, la promotion de la culture du Pays occitan (langue, gastronomie, terroirs), la reconnaissance de la spécificité catalane dans une grande partie du département des Pyrénées-Orientales et la transition écologique.
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Union Essentielle (SE)
Sur le fil, cette liste a été validée par la préfecture d'Occitanie. Menée par Anthony Le Boursicaud, un éducateur à l'environnement de 35 ans habitant Thuir, dans les Pyrénées-Orientales. Cette liste se réclame "citoyenne". Le projet : "construire ensemble une société libre, équitable et vertueuse". Les noms inscrits sont tous des citoyens de la société civile sans mandat politique en cours.
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Carole Delga favorite dans les sondages
Selon les derniers sondages Ifop, réalisés en janvier et mars 2021, pour la région Occitanie, les intentions de vote au premier tour sont les suivantes - (attention, à ces périodes de sondage, toutes les listes et têtes de liste n'étaient pas encore connues) :
- Carole DELGA (PS, PC, PRG) : entre 25% et 28%
- Jean-Paul GARRAUD (RN) : entre 24% et 26%
- Aurélien PRADIE (LR) : autour de 13%
- Vincent TERRAIL-NOVES (LREM) : autour de 10%
- Antoine MAURICE (EELV) : 9%
- Myriam MARTIN (LFI) : 7%
Pour le 2e tour, la présidente sortante serait en tête dans une triangulaire comme dans une quadrangulaire :
- Carole DELGA (PS, PC, PRG et EELV) : 43%
- Jean-Paul GARRAUD (RN) : 29%
- Aurélien PRADIE (LR) : 17%
- Vincent TERRAIL-NOVES (LREM) : 11%
Le Conseil régional d'Occitanie compte 158 élus
Les conseillers sont élus et répartis par départements, leur terre d'élection.
- 4 pour l’Ariège ;
- 10 pour l’Aude ;
- 8 pour l’Aveyron ;
- 20 pour le Gard ;
- 38 pour la Haute-Garonne ;
- 5 pour le Gers ;
- 31 pour l’Hérault ;
- 5 pour le Lot ;
- 2 pour la Lozère ;
- 6 pour les Hautes-Pyrénées ;
- 12 pour les Pyrénées-Orientales ;
- 11 pour le Tarn ;
- 6 pour le département de Tarn-et-Garonne.
La répartition des conseillers par familles politiques
- 93 pour la gauche (PS - EELV - FDG)
- 40 pour l'extrême droite (RN)
- 25 pour la droite (LR - UDI - MoDem).