Dominique Reynié (LR), en retrait, espérait "un résultat supérieur"

Dans la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon où il menait la liste d'union de la droite LR-UDI-Modem-CPNT, Dominique Reynié, crédité d'environ 18 % des voix, est nettement en dessous de ce que les sondages lui accordaient. Il se maintient au second tour, au nom d'une "alternance constructive". 

En retrait


En Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, la liste d'union de la droite emmenée par l'ancien politologue Dominique Reynié remporte, selon les premières estimations, 18,6 % des suffrages. C'est nettement en dessous de ce que les sondages lui accordaient (de 20 à 26% selon les instituts).

Dominique Reynié, tête de liste Les Républicains en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, a exprimé sa déception dimanche soir face au faible score remporté par sa liste, tout en annonçant qu'il la maintiendrait au second tour en "redoublant d'efforts".
Tout en promettant "la victoire" dimanche prochain, il a reconnu que "la pente était rude".

"C'est moins que les sondages. J'espérais un résultat supérieur", a confessé Dominique Reynié dans un hôtel du centre-ville de Toulouse, où une vingtaine de militants faisaient grise mine en entendant les résultats de l'ancien politologue qui a fait à 55 ans le grand saut en politique.

La droite en recul par rapport à 2010


Le FN est crédité de plus de 30% et le PS-PRG, emmené par l'ancienne ministre Carole Delga de 25,5%, soit devant Dominique Reynié (18,6%), selon les premières estimations.
Le professeur de Sciences Po a attribué le "vote marqué" du FN à la "situation très singulière" de ces élections, après les attentats du 13 novembre et la crise des migrants.

Il dit "comprendre" que certains électeurs aient pu se tourner vers le FN, même s'il n'a "aucun projet", face à "l'insécurité, le chômage et l'insécurité" actuels.

Le maintien du vote FN permettra paradoxalement la réelection du PS

Si les estimations se confirment, le score de Dominique Reynié (LR) serait pire que celui de Brigitte Barèges en 2010, qui était déjà très bas, et serait même l'un des plus faibles de France. Pour mémoire, en 2010, lors du premier tour des dernières élections régionales, la candidate UMP, Brigitte Barèges, avait remporté 19,60 % des voix face à son adversaire socialiste Martin Malvy (40,74 % des suffrages).

La candidature de Dominique Reynié aurait dû permettre de dépasser les rivalités locales mais son manque d'expérience politique (Dominique Reynié n'a jamais exercé de mandat législatif) et son "parachutage" ont froissé bien des élus LR de la région.
La polémique sur son éligibilité, son rappel à l'ordre par Nicolas Sarkozy à propos du "tripatouillage" de ses listes, n'ont sans doute pas arrangé la situation, du point de vue des militants de droite.

 

Répartition par département


Le candidat Les Républicains n'est en tête que dans deux départements de la grande région : en Aveyron (son département d'origine) et en Lozère, où il remporte respectivement 30,53 % et 27,10 % des voix.

Quel report ?


Le problème de Dominique Reynié, c'est qu'il a peu ou prou fait le plein de ses voix, lors de ce premier tour des élections régionales 2015.
Les reports de voix établis par l'Ipsos pour France Télévisions et Radio France montrent une porosité très faible entre l'électorat de Dominique Reynié et celui de Louis Aliot.

C'est donc du côté des électeurs du parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France, que Dominique Reynié peut espérer un report. Et pourquoi pas de ceux qui ont opté dimanche 6 décembre pour la liste dissidente de Philippe Saurel, dont certains co-listiers ont déjà appelé à voter pour la liste d'union de la droite. 
Sur le plateau de France 3 Midi-Pyrénées, Damien Lempereur, tête de liste régionale de Debout la France, a affirmé ne pas donner de consigne de vote pour le second tour des régionales. 

Je ne donnerai pas de consigne de vote.

  "J'appelle tous ceux qui veulent le vrai changement dans notre région avec des solutions réalistes à soutenir Dominique Reynie au second tour", a réagi dès la parution des premiers résultats, Jean-Luc Moudenc, le maire LR de Toulouse. 


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