Une étude de santé publique sera menée du 6 au 20 novembre dans le quartier du Mas de ville, à Nîmes, dans lequel 7 cas de dengue, maladie transmise par le moustique tigre, ont été recensés cet été, a annoncé mercredi l'Agence régionale de santé.
Cette étude sera conduite dans le quartier Mas de Ville, au sud-est de Nîmes, où étaient survenus en août et septembre 2015 sept cas de dengue, une infection des zones tropicales et subtropicales dont l'apparition dans le sud de la France est "un phénomène nouveau", souligne l'ARS.
Des enquêteurs de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) et l'ARS se présenteront chez les habitants du quartier pour leur poser des questions sur d'éventuels symptômes de la maladie, la nuisance que représentent pour eux les moustiques, leur pratiques pour se protéger, et leurs perceptions et suggestions sur les informations reçues au cours de l'épidémie estivale.
Ils proposeront aux volontaires un prélèvement d'une goutte de sang au bout du doigt afin de savoir s'ils ont été en contact avec le virus de la dengue, qui peut passer inaperçu.
Les analyses seront réalisées au laboratoire du Centre national de référence des arboviroses de l'IRBA à Marseille qui rendra les résultats individuellement.
Les autorités sanitaires espèrent que de nombreux habitants accepteront de participer à l'enquête "afin de disposer de résultats interprétables, et d'améliorer la lutte contre la dengue dans notre région où le moustique tigre est désormais bien installé", précise l'ARS.
Les actions de démoustication combinées à la baisse des températures avaient contribué à interrompre la transmission du virus à la fin de l'été.
La dengue, qui se transmet à l'homme uniquement par une piqûre du moustique tigre (Aedes albopictus) en métropole, est une maladie généralement bénigne qui entraîne des complications dans environ 1% des cas.
Les autorités sanitaires parlent de cas "autochtone" quand une personne a contracté la maladie sans avoir, dans les 15 jours précédents, voyagé dans une zone où circule le virus.