Face à une baisse des ventes, la filière gras appelle à la solidarité de la grande distribution

Le comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras lance un appel à la grande distribution et aux consommateurs. Avec le confinement, 60% des débouchés de la filière sont fermés, ce qui entraîne une baisse des ventes du foie gras, des magrets et confits, notamment en cette période de Pâques.

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Le foie gras, le magret ou les confits d'oies et de canards ont traditionnellement une place de choix sur les tables des fêtes de Pâques. Mais avec le confinement, les restaurants et les marchés sont fermés, et les réunions de famille annulées. Résultat : 60 % des débouchés sont stoppés, selon le constat du comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog).
  

Les ventes en baisse

L'exportation est elle aussi à l'arrêt. Une baisse des ventes se fait donc ressentir, avec un recul moyen des ventes, tous produits confondus de 30%. Voir de 50% pour le foie gras mi-cuit, la semaine avant Pâques (source Iri/ Cifog).

Ces reculs de ventes vont à nouveau fragiliser tous les acteurs de la filière depuis les couvoirs jusqu’aux entreprises de transformation en passant par les éleveurs et font peser un vrai risque sur les 100 000 emplois directs et indirects concernés, toujours selon le communiqué.
 

"On ne voit plus personne"


Installé à Saint-Michel dans le Gers, Pierre Péres éleveur-gaveur, dresse le même constat : une perte de 77% de son chiffre d'affaires. Lui a été principalement pénalisé par l'annulation des salons et foires. Ces évènements lui assurent d'ordinaire 50 à 60% de ses ventes.
D'autre part, le magasin de la ferme est ouvert, mais "on ne voit plus personne", explique l'éleveur, qui en temps normal, notait une fréquentation de 10 à 15 clients quotidiens.
Pour stimuler ses ventes, il cherche à démarcher de nouveaux points de vente et organise de la livraison de commandes groupées à domicile.
 

Difficile gestion des canards d'élevage


Ça ne sont pas les ventes des produits qui l'inquiète le plus, mais celle des canards. En tant qu'éleveur, il vend une partie de ses palmipèdes à des gaveurs du secteur.
"Aujourd'hui, on se retrouve avec un stock de prêts-à-gaver conséquent." Les acheteurs de canards vivants ont annulé les commandes car il n'ont plus de lieux de vente, les marchés ayant fermé. 
 

Un soutien à la consommation


Pour maintenir les ventes, les professionnels de la filière en appellent au soutien de la distribution et des consommateurs. Les enseignes de distribution, pour qu'elles maintiennent les campagnes de promotion, et qu'elles valorisent les produits de la filière gras. Les consommateurs, pour qu'ils achètent foie gras, magrets et confits "qui se prêteraient particulièrement à « la cuisine de confinement ». "

Une nouvelle épreuve, alors que le secteur commençait à remonter la pente après la crise de 2016 et 2017, lors de l'épizootie de grippe aviaire.

 
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