Un alambic charentais, deux distillateurs ambulants et une poignée de vignerons passionnés. En relançant la fine de Faugères, les Héraultais ont gagné un marché inespéré et immense : celui de la Chine.
Elle existait depuis le 19ème siècle. Mais sa production a été abandonnée avant d'être relancée par quelques Faugerols passionnés. Aujourd'hui, la fine de Faugères a encore une production limitée, une dizaine d'hectolitres par an. Mais elle fait une entrée remarquée sur le marché mondial des vins et spiritueux en séduisant les Chinois.
La fine de Faugères a bien failli disparaître...
A la fin des années 90, on ne donnait pas cher de son appellation. La fine de Faugères n'était plus distillée. L' INAO, l'institut national des appellations d'origine, a alors alerté les viticulteurs. Faute de production, l'appellation allait être perdue. Une poignée de vignerons décide alors de relancer la machine. Et le résultat est là.
... mais l'eau de vie faugerole s'offre une seconde vie internationale
Grâce à deux distillateurs ambulants, Quentin et Martial, l'alambic charentais a repris du service. Un procédé plus complexe que les alambics communs, pour une distillation de qualité : c'est ce type d'alambic qui produit les cognacs, calvados et autres whiskies.
Résultat : aujourd'hui Faugères distille une dizaine d'hectolitres par an. C'est encore peu mais suffisant pour lancer quelques dégustations. Et c'est comme cela que les Chinois ont remarqué la fine Faugères.
Le temps d'effectuer toutes les démarches d'exportation et les premiers flacons sont déjà commercialisés en Chine. Un marché qui pourrait se révéler inépuisable... si les viticulteurs faugerols peuvent assurer la production.
Nicolas Mutel et Juliette Mörch sont allés à Autignac tester la dernière distillation...
Nicolas Mutel et Juliette Mörch ont testé la dernière récolte