En 2015, l’association L.214 avait diffusé des images pour dénoncer le mauvais traitement des animaux au sein de l’abattoir d'Alès. Depuis cet épisode, ses comptes sont dans le rouge. La Cour des comptes tire la sonnette d'alarme.
Il est devenu un gouffre financier pour la commune d'Alès. Avec un déficit de 4.7 millions d'euros, et une baisse de son activité de 45% depuis 2015, l'abattoir d'Alès est en péril.
Dans un rapport sur la gestion des comptes de la commune d'Alès, publié mardi 15 octobre, la Cour des comptes souligne la détérioration de ses comptes. Elle pointe du doigt le déficit qui ne cesse de se creuser d'années en années.
Des comptes dans le rouge
Depuis la diffusion de vidéos par l'association de défense des animaux, L.214, en 2015, l'abattoir d'Alès doit faire face à une importante crise. Les images avaient à l'époque créé une importante polémique qui avait conduit notamment au départ de bon nombre de ses clients.
Et aujourd'hui le constat de la Cour des comptes est sans appel : "son cycle est insuffisamment rentable pour compenser les déficits cumulés". Mais les recommadations livrées par la Cour de comptes, bien qu'elles soient publiques, n'ont aucun effet. La commune est libre de les suivre ou non.
Vers un sauvetage de l'abattoir ?
Au conseil municipal de ce lundi 14 octobre, les discussions étaient largement dominées par ce dossier. Mais la ville d'Alès se veut positive avec cette filière stratégique pour son territoire : "tout va bien concernant son fonctionnement, on a mis en place un audit pour essayer de trouver des pistes. Pour l’instant il y en a quelques-unes intéressantes qui semblent se dessiner", ajoute Christophe Rivenq.Ce rapport ne nous apprend rien, on connait déjà la situation de l’abattoir d’Alès. Aujourd’hui, on travaille à son sauvetage, défend Christophe Rivenq, directeur de cabinet du maire d'Alès.
Mais pour l'heure, pas plus de précisions sur les solutions discutées. Réponse en janvier prochain d'après le directeur du cabinet du maire d'Alès.
Du côté de la Cour des comptes, si la situation persiste un mécanisme de la loi permet de réguler les comptes de la commune. Le préfet peut être saisi pour aboutir à l'équilibre financier, dans ce cas il prendra en compte la gestion du budget de la commune.