Le 8 mars, ce sera la journée internationale du droit des femmes. Il va être question de protection contre les violences et d'égalité salariale. Pendant ce temps à Alès dans le Gard, deux d'entre elles ont entamé une grève la faim afin d'être rétablies dans leur vie de mère.
Elles ont entamé leur grève de la faim le 1er mars, installées dans un van face au palais de justice d'Alès. Leurs enfants leurs ont été retirés suite à une décision de justice. Des années de procédures, d'enquête, d'expertises et de contre-expertises des affaires familiales.
Les deux garçons de Karine avaient respectivement 2ans ½ et 7ans 1/2. Samuel, le plus jeune a été placé chez son père, Noah le plus âgé en foyer d'accueil.
Impasse
"Le plus grand est en foyer depuis deux ans après avoir été placé chez son père, il est retourné en foyer. Je fais le maximum juridiquement pour le récupérer mais cela ne marche pas et là je suis dans une impasse qui m'a conduite à entamer cette grève de la faim", soupire Karine Trapp, mère de Noah et Samuel.
Désespoir
Le fils de Laura avait lui 14 mois quand il lui a été retiré. Sa mère ne l'aurait pas vu depuis 6 mois.
Nous sommes dans un tel désespoir que le seul moyen que l'on a trouvé c'est de faire une grève de la faim pour dire "rendez-les-nous !".
Jean-Philippe Labreze, médecin et compagnon de Karine, dénonce lui la violence d'un système qu'il qualifie d'arbitraire. "Ce que je constate pour ces femmes, c'est que c'est la double peine. On des des femmes qui ont été bousculées par leur conjoint , qui en arrivent à se séparer et la réponse de l'état et des pouvoirs publics c'est de leur enlever leur enfant. Comment peut-on cautionner cela?"
D'autres femmes concernées
Une situation qui concerne d'autres femmes.
"Mes filles m'ont été arrachées par la force publique le 14 janvier 2019 à leur école avec la complicité du directeur qui a menti au juge j'en ai toutes les preuves.
Mes filles ont été placées en foyer à Alès pendant près d'un an et actuellement le tribunal de grande instance de Nîmes les placées en connaissance de cause chez leur père qui a tenté de me tuer à plusieurs reprises et violentait nos enfants.
Je me bats chaque jour pour récupérer mes enfants", témoigne Aurélie Darlet-Tessier.
Une heure par semaine
"Ma fille avait un an, mes deux garçons un mois et deux ans lorsqu'ils ont été placés en famille d'accueil de façon abusive". Je les vois une heure par semaine. je me bats chaque jour pour les récupérer", ajoute Julie Treccani
Enquêtes
Le procureur de Nîmes a évoqué plusieurs de ces situations lors d'un point presse. "Certaines des personnes concernées inondent les boîtes mail des magistrats de courriers relevant de la dénonciation calomnieuse et de la diffamation. Des enquêtes sociales ont été menées. Les personnes présentent des difficultés comportementales qui justifient le placement des enfants", précise Eric Maurel.