Le maire de Saint-André-de-Valborgne, petit village du Gard, organise ce dimanche 9 août la première "fête du coq". Agacé par les touristes intolérants, il met à l'honneur toute la journée, cet animal, symbole de la ruralité.
"Attention, ici nous avons des clochers, des coqs et des troupeaux". Voici l'avertissement que l'on peut lire à l'entrée du village de Saint-André-de-Valborgne, dans le Gard.
Des plaintes de touristes
Un panneau posé il y un an après que le maire de ce village ait été interpelé par des touristes incommodés par les bruits ruraux. Une histoire cévenole qui commence en 2018, quand une poignée de touristes estivaux se plaint auprès du maire de Saint-André-de-Valborgne. En cause, la cloche de l'église qui sonne toutes les heures de la journée.Un an plus tard, Régis Bourelly, le maire prend les devants. Avec deux panneaux aux entrées du village pour dire qu'ici, c'est la campagne, un village français et qu'il faut l'accepter tout entier, avec ses traditions et toute sa ruralité. Une initiative qui avait à l'époque fait le buzz sur les réseaux sociaux.
"Représenter le monde rural"
Ce dimanche 9 août, un an après la pose du panneau, le maire de ce petit village d'environ 500 habitants, organise la première fête du coq. L'objectif : "représenter le monde rural", exprime Régis Bourelly.Eleveurs, producteurs locaux... différents stands ont été déployés dans le village. Au total entre 150 et 200 animaux de la campagne ont envahi les rues pour la journée.
Si à Saint-André-de-Valborgne le maire rappelle avec humour les "aléas" de la campagne, sur l'île d'Oléron, en Charente-Maritime, l'été dernier, l'affaire avait pris une toute autre ampleur. Le coq Maurice avait en effet été au centre d'un conflit judiciaire, lancé par les voisins qui se plaignaient de son cocorico matinal. La justice avait finalement autorisé le coq à continuer de chanter.Je suis pour le tourisme, mais ceux qui ne respectent pas le monde rural restent chez eux.