Incendie dans le Gard : 650 hectares de forêt brûlée à Bessèges et Bordezac, le feu pourrait encore durer plusieurs jours

L'incendie qui a éclaté à Bessèges et à Bordezac "connait désormais une évolution favorable mais n’est toujours pas fixé' indiquent les pompiers du Gard. Le vent souffle toujours et le feu pourrait durer encore plusieurs jours. 650 hectares de végétation sont partis en fumée.

Un "méga-feu" était toujours en cours ce vendredi 8 juillet dans les Cévennes gardoises. L'incendie a éclaté jeudi en fin d'après-midi près de Bessèges avant de se propager rapidement dans un secteur difficile d'accès pour les pompiers. Le feu, attisé par un fort mistral pourrait durer plusieurs jours. On fait le point sur l'évolution de la situation.

17h00 : dans son point de situation de 17 heures, la préfecture du Gard dresse un nouveau bilan : 650 hectares de forêt ont brulé en 24 heures. "680 sapeurs-pompiers et 180 véhicules appuyés par 2 Dash ont travaillé pour traiter des lisières, des reprises et des sautes.
L’ensemble des colonnes extra-départementales sont toujours engagées. Ce feu connait désormais une évolution favorable mais n’est toujours pas fixé", précise le communiqué de la préfecture.

15h40 : la RD 430 est rouverte à la circulation à hauteur de Gagnières, indique le conseil départemental du Gard dans un communiqué. Deux routes départementales restent fermées :

    1. Bordezac et Aujac limite Ardèche rd 52
    2. Rd 184 (côte de Long) et limite Ardèche rd 310

    15h25 : l'accès aux forêts et garrigues de plus d'un hectare est désormais interdit, indique la préfecture du Gard. "Afin de réduire le risque de nouveaux départs de feux, Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard, a pris la décision d’interdire, à partir de ce jour et jusqu’au lundi 11 juillet minuit, l’accès, la circulation, le stationnement de tout véhicule, la présence des personnes et toute autre forme de circulation y compris piétonne, dans les forêts et garrigues de plus de 1 hectare", apprend-on dans un communiqué publié en début d'après-midi.

    12h40 : alors que le feu de Bessèges et de Bordezac n'est toujours pas fixé, les pompiers du Gard appellent à la plus grande prudence. Ils rappellent que "90 % des départs de feu relèvent du fait d’une activité économique (chantiers de BTP, activités agricoles...) ou bien d’une activité du quotidien (mégots de cigarettes, barbecues ou feux de camps)".

    12h30 : la préfecture du Gard fait le point sur les autres incendies qui touchent le département. Celui de Générac est fixé "mais sous surveillance active". 230 hectares ont brûlé.

    Commune de Milhaud : feu éteint.
    Commune d’Arpaillargues : feu éteint.
    Commune de Montfrin : feu éteint.
    Ce matin, les sapeurs-pompiers du Gard ont été engagés pour un nouveau départ de feu à Beaucaire. Il a été rapidement maitrisé (5000 m2 de brulés).

    12h20 : dans un tweet, la Première ministre apporte son soutien aux pompiers qui interviennent sur le feu qui ravage les Cévennes gardoises. "Je veux exprimer tout mon soutien à nos soldats du feu et ma totale solidarité aux élus et aux habitants. L'Etat est à leur côté", écrit Elisabeth Borne.

    12h10 : dans un nouveau point sur la situation, la préfecture du Gard indique que 620 hectares de forêt ont brûlé sur les communes de Bessèges et Bordezac depuis hier. "Ce feu connait désormais une évolution globale plus favorable avec quelques foyers de feu persistants", précise le communiqué. Un poste de commandement est toujours activé au niveau de la Mairie de Bessèges.

    11h50 : une équipe de France 3 a pu parcourir une partie de la forêt de Bordezac dévastée par les flammes. Arbres calcinés, cendres, sur les images, c'est un véritable paysage "lunaire" que l'on découvre.

    11h25 : "Le feu progresse sur les flancs, le flanc droit et le flanc gauche. Les vents violents attendus cet après-midi sont inquiétants. Mais plus aucune habitation n'est menacée. Les secours protègent les habitations", a déclaré Jean Rampon, sous-préfet du Gard lors d'une conférence de presse.

    11h05 : les axes situés autour du chantier de l’incendie restent interdits, à savoir la D 51 à Bessèges (sortie nord) et la D 184 (accès nord). Des déviations sont mises en place et il est demandé à la population de les respecter.

    10h52 : environ 900 secouristes sont déployés sur le "méga-feu" des Cévennes gardoises. Ils ont combattu toute la nuit et sont toujours sur le pont, sans doute pour plusieurs jours encore. Dans un tweet, les sapeurs-pompiers du Gard publient plusieurs photos de leur longue nuit d'intervention.

    10h45 : afin d'éviter aux secours toute pénurie de carburant, la station de service de Bessèges (Carrefour Market) réserve son gasoil uniquement aux véhicules de pompiers et de sécurité. Les particuliers peuvent s’approvisionner sur d’autres stations service notamment celles situées à Saint Ambroix.

    10h30 : pour éviter tout accident, les habitants de Bordezac doivent rester confinés dans leur habitation afin de rester en sécurité. Les situations d’urgence sont prises en compte en lien avec les services de secours .

    10h25 : une légère amélioration sur le front de l'incendie de Bessèges. Dans un nouveau point sur la situation, la préfecture du Gard confirme "une évolution plus favorable" avec "seulement quelques foyers de feu persistants".

    9h50 : le vent de Nord continue de souffler à 50 Km/h et ne devrait faiblir que dans l’après midi selon Météo France. Selon la préfecture, le feu n'est pas fixé mais "connaît désormais une évolution plus favorable". Le sous-préfet d'Alès, Jean Rampon, a prévu de tenir un point presse sur l'évolution de la situation à 11 heures.

    9h25 : selon un communiqué de la préfecture du Gard, deux avions Dash effectuent des largages sur le feu depuis 6h15 ; un avion de reconnaissance Beech et un avion de reconnaissance Horus effectuent également des survols de l’incendie.

    9h05 : 620 hectares de végétation ont été détruits jusqu'à présent indiquent les sapeurs-pompiers dans un tweet. Le feu est "toujours actif" précisent les secouristes qui indiquent également que des évacuations préventives ont eu lieu dans les villages de Bordezac et Bessèges.

    8h30 : selon un bilan publié par les pompiers du Gard, "un mazet, un garage et deux voitures" ont été détruits dans l'incendie mais "aucune habitation n’a été impactée". Depuis le lever du jour, 2 dashs de la sécurité civile effectuent des largages sur ce feu. Un PC est activé sur la place de la mairie de Besseges.

    Les dernières informations de la nuit

    Feu à Bordezac : 620 hectares de végétation détruits, 680 pompiers et 180 engins sont déployés sur ce sinistre dont 150 pompiers du Gard et 8 colonnes extra- départ venus en renfort. Des évacuations préventives dans les villages de Bordezac et Besseges, le feu est toujours actif.

    L'incendie qui a déjà ravagé 620 hectares de forêt depuis jeudi dans le nord du Gard va durer "plusieurs jours", attisé par un vent très fort, "ennemi absolu" des pompiers, qui redoutent d'autres départs de feu dans une région aux conditions météo extrêmes.

    Ce feu n'est pas réglé du tout, on a des lisières non traitées car inaccessibles qui progressent librement, donc on y va mètre après mètre, c'est un travail de longue haleine.

    Le lieutenant-colonel Éric Agrinier, Sdis30

    Plus de 900 pompiers, venus d'autres départements pour certains dont de l'ex Midi-Pyrénées , sont attendus pour lutter pied à pied contre ce "méga-feu", selon le terme employé par les secours, et les largages aériens ont repris dès l'aube.

    Un vent fort complique les opérations

    Pendant la nuit le feu a "un peu ralenti", selon Éric Agrinier, et la situation s'est améliorée sur les villages de Bordezac, d'où est parti l'incendie jeudi, et Bessèges, "tous deux fortement menacés jeudi".

    Malgré la violence des flammes qui ont brûlé des centaines d'hectares en quelques heures seulement, "seul un garage a été endommagé, et un mazet", s'est félicité Eric Agrinier.

    Mais le vent fort qui continuait à souffler vendredi, avec des rafales annoncées de 60 à 80 km/h, inquiétait les pompiers.

    Tout le Sud-Est de la France est à haut risque du fait de conditions météo très défavorables. Sur Twitter, la direction générale de la sécurité civile a ainsi recommandé une grande prudence jusqu'à dimanche "en raison d'un très fort danger d'incendies en zone méditerranéenne".

    100 personnes évacuées


    Jeudi soir, le hameau de Bordezac a été sauvé "in extremis" par les pompiers, selon Jean Rampon, le sous-préfet d'Alès. Au milieu de la nuit, une centaine de personnes, dont la majorité des habitants de ce village, avaient dû évacuer leurs maisons et gagner des hébergements de fortune, au restaurant d'Aujac par exemple, une commune voisine.

    "Je suis en train de caser les gens dans des chambres et tous les gîtes ont fait de même", avait confirmé Régine Marchand, sa gérante . "On leur fait des pâtes, les gens sont partis vite, sans rien, mais ils gardent le moral, il y a une bonne ambiance".

    Outre Bessèges et Bordezac, le petit village de Gagnières a été aussi fortement inquiété jeudi. Auprès de la ministre aux Collectivités territoriales, venue à Bessèges vers minuit, son maire, Olivier Martin, a d'ailleurs tenu à souligner l'action de pompiers qui, rentrant d'une mission, se sont retrouvés les premiers
    sur le feu .

    Les pompiers ont allumé un contre-feu, sauvant beaucoup de maisons. Le village de Gagnières a été sauvés grâce à ces 4 soldats du feu.

    Olivier Martin, maire de Gagnières


    Dans la nuit, les habitants de ce village avaient été appelés à rester confinés chez eux.

    La ministre des collectivités territoriales sur place

    La nouvelle ministre chargée des collectivités territoriales, Caroline Cayeux, s'est rendue dans le Gard dans la nuit de jeudi à vendredi. "Alors que les flammes ont dévasté 600 hectares dans le Gard, elles menacent de s’étendre davantage. Sur place, je redis ce soir mon soutien à nos soldats du feu et aux services de l’Etat mobilisés. Aux habitants : restez chez vous, en sécurité", a tweeté la ministre depuis la cellule de crise, dans les Cévennes.

    Plusieurs incendies et vigilance rouge

    Ce vendredi, le risque d'incendies restent maximum sur tout le département du Gard en raisons des conditions météo, sécheresse et vent fort sont au rendez-vous. Le département est en vigilance rouge. 

    Ce jeudi, 350 pompiers ont été  mobilisés près de Générac, au sud de Nîmes, vers Arpaillargues-et-Aureillac à l'ouest d'Uzès.

    A Générac, 235 hectares de végétation basse et de garrigues ont été détruits. 100 pompiers du Gard et 30 engins sont toujours déployés sur ce feu qui est fixé mais restera sous surveillance toute la journée.  Le maire de Générac a décidé de porter plainte. Selon lui, l'origine du feu serait un débroussaillement mal maîtrisé dans un domaine. Heureusement, le Mistral à 100km/h a poussé les flammes en dehors du village.

    Dans l'après-midi, 3 autres départs de feu ont mobilisé le SDIS30, à Montfrin, Saint-Laurent-d’Aigouze et à Bordezac dans les Cévennes.

    Sur la commune d'Arpaillargues-et-Aureillac, l'incendie a pris à proximité du chemin d’Uzès. 22 engins et près de 70 hommes ont été engagés et ont lutté contre un feu de végétation basse et de garrigues qui a parcouru une dizaine d'hectares.

    Dans le département voisin des Bouches-du-Rhône, les pompiers avaient eux lutté contre 35 feux jeudi, beaucoup en zone périurbaine. A Arles, quatre maisons ont été détruites par les flammes.

    Dans la nuit de jeudi à vendredi, un autre incendie s'est déclaré à Saint-Mitre-les-Remparts, où 80 hectares de broussailles sont partis en fumée. Jusqu'à 250 pompiers ont été mobilisés sur cet incendie, fixé au petit matin selon le compte Twitter des pompiers.

    Prudence maximum

    Selon un dernier bilan des pompiers du Gard vendredi matin, 18 sapeurs-pompiers ont été blessés légèrement. Quant à la circulation, elle était toujours interdite dans le secteur de Bessèges, et les routes coupées.

    ll est demandé à la population de ne pas se rendre sur zone afin de ne pas entraver l’action des secours et d’observer les gestes élémentaires de prudence vis-à-vis du risque de feu de forets important compte tenu des conditions météorologiques défavorables actuelles.

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