C'est l'histoire, finalement heureuse, d'un homme. Un Afghan orphelin qui quitte son pays natal en 2008, à cause de la guerre et des menaces de mort des Talibans. Il traverse toute l'Europe et se retrouve à Calais puis au centre de rétention de Nîmes. Là, une rencontre et tout bascule...
Cet homme au travail n'est pas un boulanger ordinaire.
Avant de pétrir la pâte à Soudorgues, dans les Cévennes gardoises, il a connu l'enfer de l'exil puis celui de la jungle des migrants de Calais.
Najib Nasary est né en Afghanistan. Il est orphelin et originaire de Bela, province de Larman.
Aujourd'hui à 28 ans, il vit et travaille dans le Gard, il s'est découvert une passion pour le pain. Mais il a connu bien des aventures pour en arriver là.
Menacé de mort par les Talibans, dans son pays, il n'a d'autre solution que de partir pour survivre. C'était en 2008, il avait 20 ans. 8 mois de galère et de peur l'attendent, pour traverser à pied tout un continent, Pakistan, Iran, Turquie, Grèce, avant d'arriver en France.
La suite pour Najib, ce sont quelques mois à Calais, puis Nîmes et le centre de rétention administrative.
Grâce à la paroisse protestante, Najib rencontre Wicki et Jean-Louis. Des Soudorguais d'adoption sensibilisés à la détresse de ce réfugié. Ils vont l'aider à régulariser sa situation, à apprendre notre langue et à avoir un titre de séjour.
Depuis l'obtention de son CAP de boulanger à Alès, Najib confectionne du pain bio dans les Cévennes. Et il fait l'unanimité. L'homme est fier de son intégration et heureux d'être libre.
Prochaine étape pour lui, décrocher son permis de conduire.
Reportage F3 LR : D.Moine et P.Barbes