Deux carcasses de voitures ont été hélitreuillées, à Saint-Martin-de Boubaux, entre Gard et Lozère dans les Cévennes. Elles gisaient depuis 2002 dans le lit du Galeizon, un joli cours d'eau, classé rivière sauvage depuis 2018.
Deux voitures étaient tombées à l'eau, embarquées par les terribles inondations de 2002. Depuis 20 ans, l’eau claire du Galeizon était souillée par leurs carcasses.
Ces deux points noirs dans cette rivière qui sillonne les Cévennes viennent donc d'être enlevés. L'opération, de grande envergure au vu des moyens employés, s'est déroulée mardi 23 mai, sur la commune de Saint-Martin-de Boubaux, entre le Gard et la Lozère.
L’idée, c’était aussi de limiter une pollution qui peut avoir lieu sur le long terme avec les peintures et les plastiques qui se dégradent et qui se mélangent à l’eau.
Reynald Vagner, Technicien de rivière - EPTB Gardons
Hélitreuillage obligatoire
Pour débarrasser l’eau, la flore et la faune qui peuplent de secteur naturel cévenol difficile d'accès, une seule solution : l'hélicoptère.
Cette opération délicate a demandé des mois de préparation. De plus, extirper de l'eau les deux carcasses, pesant près de deux tonnes chacune, au bout de longes de quelque 40 mètres de long a demandé beaucoup de vigilance.
Outre la pollution, il y avait aussi une raison de sécurité à ce déblayage aérien : " En cas de nouvelles inondations, ces carcasses peuvent créer des embâcles et gêner le cours naturel de l’eau" explique Méryl Debierre, la vice-présidente EPTB Gardons, syndicat compétent en matière de risque inondation, ressource en eau et milieu naturel.
Classée rivière sauvage depuis 2018, le Galeizon doit renouveler son label l'année prochaine. Ce toilettage était donc nécessaire pour pouvoir le conserver.
