Grau-du-Roi : un mois après son obligation en centre-ville, le port du masque "rentré dans les moeurs"

La commune gardoise est la première station balnéaire à avoir pris, en juillet dernier, un arrêté imposant le port du masque dans certaines de ses rues. Décidé initialement pour un mois, il a été prolongé jusqu'au 20 septembre. 

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Le 18 juillet, le masque devenait un accessoire obligatoire dans les rues piétonnes du Grau-du-Roi (Gard). Un arrêté municipal  qui a depuis été suivi dans de nombreuses stations balnéaires françaises. Alors qu'aucun cas de Covid-19 n'était alors à décompter sur la commune, la ville justifiait cette décision par un principe de précaution, mettant en avant la multiplication par dix du nombre d'habitants lors de la saison estivale. 

Une mesure "relativement bien acceptée"

Dans les artères du centre-ville, nombreux sont les passants qui se conforment à la règle... Même s'ils s'empressent de retirer le masque une fois sortis des zones d'obligation. "C’est, avec la chaleur, un peu étouffant dans les rues, expose une touriste originaire de Haute-Vienne. On fait un tour rapidement puis on va profiter de la plage, sans le masque." Plus loin, un visiteur de Lyon se résout : "On n'a pas le choix, on fait avec."

Des retours encourageants à mettre, selon la municipalité, au crédit d'un important effort de pédagogie. "Nous avons fait un gros travail de prévention en incitant les gens à porter le masque au début, souligne Michel De Nays Candau, adjoint au maire en charge de la sécurité. Finalement, on s'est aperçu que cette mesure avait été relativement bien acceptée. Aujourd’hui, c’est rentré dans les mœurs."

"On a bien insisté sur le fait de la nécessité, au vu des rues qui sont étroites dans le Grau-du-Roi, de mettre en place le port du masque. La distanciation sociale n’était pas possible à l’intérieur de ces rues", insiste Patrice Rous, chef de la police municipale du Grau-du-Roi, qui conclue : "Les gens ont compris."

"Au moins, on est ouvert"


Du côté des commerçants, l'adaptation a pu être moins évidente, ébranlée par la crainte de voir la clientèle refluer. "Ça a été très surprenant au début, c’est certain", reconnaît Ellio Zaouche, président de l'union des commerçants du centre-ville. Aujourd'hui, il salue toutefois une mesure "très intelligente". A la différence peut-être des saisonniers qui peuvent rebondir en cas de fermeture administrative, les commerces ouverts à l'année ont dû rapidement comprendre la nécessité de la mesure. 
 

On a besoin de pouvoir travailler normalement. C’est vrai qu’on travaille avec des masques, mais au moins on est ouvert. On n’a pas de fermeture administrative. Ça pénalise, c’est certain, mais ça nous permet de faire une recette. Ça nous permet de boucler une année très compliquée, très difficile. 

Ellio Zaouche

Des difficultés pourraient encore être à anticiper en septembre, pour l'arrière-saison. Généralement, la clientèle alors présente dans la station balnéaire est majoritairement constituée de retraités. Des profils qui pourraient renoncer à partir en vacances cette année par crainte de l'épidémie, si le rebond du nombre de nouveaux cas dans le pays venait à se prolonger dans le temps. 
 
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