"Airbnb, c'est une bombe à retardement pour les communes", face à la crise du logement, des maires réclament l'encadrement des locations saisonnières

Des maires de tous bords politiques réclament l'encadrement de la location touristique de courte durée. Parmi eux celui de Sauve dans le Gard. Ils dénoncent un phénomène boosté par des plateformes numériques telles que Airbnb, Booking ou Abritel, qui accentue la crise du logement, alors que plus de 4 millions de personnes sont non ou mal logées.

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Le village de Sauve, son passé médiéval, son fleuve Vidourle et sa qualité de vie, au cœur du Piémont cévenol, la cité et ses ruelles typiques sont un vrai pôle d'attraction touristique. Mais la médaille a un revers. Celui d'une liste de résidences secondaires qui s'allonge, et avec elle les locations saisonnières.

Aujourd'hui à Sauve, 90 % des logements vacants sont réhabilités pour devenir des résidences secondaires  et des logements secondaires.

Olivier Gaillard

Maire (DVG) de Sauve

Des logements utilisés uniquement quelques semaines par an via des locations sur les plateformes numériques comme Airbnb, Booking ou Abritel.

Un frein à l'emploi

Si les commerçants profitent de la présence estivale des touristes, le phénomène est aussi un frein à l'installation de nouveaux habitants comme à l'embauche de salariés. À l'image de cette restauratrice qui peine à recruter du personnel.

"Des gens ne sont pas venus car ils ne pouvaient pas se loger. On a besoin de professionnels qui vivent à une distance correcte car on fait beaucoup d'heures l'été et on ne peut pas faire quarante minutes de route à une heure du matin pour rentrer chez soi quand on reprend le lendemain à huit heures", ajoute Samantha Vasseur gérante du restaurant "le Bossens" à Sauve.

Modifier le régime fiscal

Pour éviter de vider le centre ancien de ses habitants, le maire de la commune appelle les parlementaires à modifier le régime fiscal très favorable dont bénéficient aujourd'hui les hébergements meublés accessibles sur les plateformes. Une façon de restaurer l'attractivité de la location longue durée.

"La loi de finance actuelle favorise ceux qui font de la location saisonnière au détriment de ceux qui font de la location longue durée, c'est pour cela que nous essayons au niveau de la commune de voir ce que l'on peut faire fiscalement car aujourd'hui Airbnb c'est une bombe à retardement pour les communes", ajoute Olivier Gaillard, maire (DVG) de Sauve.

Freinée par les JO

Une proposition de loi sur ces questions devrait être examinée à l'automne. Mais son application pourrait être repoussée, à un an des Jeux Olympiques de Paris 2024 et des énormes besoins de locations saisonnières qui les accompagnent.

Ecrit avec Jérôme Curato

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