Environ 300 militants anti-corrida se sont donnés rendez-vous, ce dimanche 27 octobre, à Rodilhan en vue de la traditionnelle fête taurine qui s'y déroule chaque année. Une manifestation sous la surveillance des forces de l'ordre, qui ont quadrillé le centre-ville et fouillé les manifestants.
Les anti-corrida entendent cette année encore jouer les troubles fête lors du festival taurin de Rodilhan, près de Nîmes, ce dimanche 27 octobre. Ils étaient entre 300 à 400 à manifester dès 11 heures à l'appel du Crac (commité radicalement anti-corrida).
Les militants ont été fouillés par les gendarmes avant la manifestation. Ils ont été bloqués, à l'entrée de la ville, par une vitre en plexiglas. Environ 200 agents sont sur place.
Vers 11h45, les manifestants ont commencé à tambouriner sur les grilles. Le gendarmes ont lancé les premiers jets de gaz lacrymogène.
Un festival sous surveillance depuis 10 ans
Le festival Toros y caridad se tient dès 15 heures aux arènes de Rodilhan. Quelques jours avant les festivités, les forces de l'ordre avaient organisé leur dispositif de sécurité, et annoncé que les artères qui mènent aux arènes de la commune seraient réservées aux spectateurs munis d'un billet et aux habitants de Rodilhan munis d'une carte d'identité.En 2018, déjà, le face-à-face entre les manifestants et les forces de l'ordre avait été tendu au niveau du même point de filtrage, comme nous l'avons raconté dans cet article.
Depuis une dizaine d'années, fin octobre, cette commune du Gard est le théâtre de tensions entre pro et anti tauromachie. Une date à ne pas rater pour beaucoup de militants anti-corrida, pour qui le festival de Rodilhan est devenu le symbole de leur lutte.