Assemblée nationale : LFI renonce à deux textes pour pouvoir débattre et voter l'interdiction de la corrida

Le groupe LFI a décidé de retirer ses propositions de loi sur les "Uberfiles" et sur l'augmentation du Smic, prévues lors de la niche parlementaire du groupe ce jeudi 24 novembre à l'Assemblée. Face aux centaines d'amendements déposés, les Insoumis craignaient que la proposition sur l'interdiction de la corrida ne soit pas débattue et votée

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Des centaines d'amendements ont été déposés et le risque de ne pouvoir pas même débattre de la corrida en séance était réel. Pour éviter l'obstruction parlementaire, les députés LFI ont donc décidé mercredi soir de retirer les deux premiers textes qui figuraient à l'agenda de leur journée réservée ce jeudi 24 novembre 2022 à l'Assemblée nationale.

Le premier était une demande de "commission d'enquête" sur les "Uber Files" et le rôle d'Emmanuel Macron dans l'implantation d'Uber en France Le second proposait la hausse du Smic à 1.600 euros net, un symbole pourtant pour les Insoumis.

Droit à l'IVG et interdiction de la corrida

Conséquence : le retrait de ces deux textes fait remonter leur proposition d'inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution à la première place des textes de leur "niche parlementaire". Il devrait surtout permettre surtout l'examen du texte suivant, celui proposant l'interdiction totale de la corrida en France. Une proposition de loi qui déchaîne les passions et divise les différents groupes politiques.

La séance doit en effet s'achever quoi qu'il arrive à minuit. Mais avec les amendements, la mission s'avérait impossible. Les députés insoumis ont d'ailleurs dénoncé cette "obstruction anti-démocratique" de leurs adversaires "Je crois que c'est dangereux", a lancé mardi leur cheffe de file Mathilde Panot, fustigeant une volonté "d'empêcher tout débat sur des sujets majeurs", sociétaux ou "d'urgence sociale".

La petite phrase d'Emmanuel Macron

Aymeric Caron, à l'initiative de cette proposition de loi sur l'abolition de la corrida, s'en est pris de son côté au Président de la République. Dans les allées du Congrès des Maires de France qui se tient Porte de Versailles à Paris, Emmanuel Macron a en effet assuré qu'il n'y aurait pas d'interdiction. "Ce n'est pas la priorité du moment", a déclaré le chef de l'Etat.

Avant son passage dans l'Hémicycle, le député LFI a modifié sa proposition de loi en ajoutant à son texte, en plus de celle de la corrida, l'interdiction des combats de coqs qui sont toujours tolérés ou autorisés dans certains territoires comme le Nord, le Pas-de-Calis et les Antilles. Le texte a également été réécrit pour protéger la course camarguaise, comme toutes les autres traditions taurines "n'impliquant ni sévice grave, ni acte de cruauté envers les taureaux".

Avec AFP.

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