Le professeur des écoles de Caveirac dans le Gard, en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nîmes depuis 2017, a été remis en liberté. Sous mandat criminel, l’homme avait été écroué pour viols et agressions sexuelles sur mineurs. Une décision qui réveille la colère des familles.
L’affaire avait éclaté en 2017, au lendemain de la rentrée scolaire. Un instituteur de maternelle à Caveirac avait été écroué pour des viols et agressions sexuelles présumés sur plusieurs élèves.
Une histoire mise au jour après les déclarations d'une petite fille à sa mère, faisant état d'attouchements de la part de l'instituteur. Les attouchements se seraient produits pendant la sieste. Les déclarations vont être par la suite corroborées par les témoignages d'autres élèves.
Incompréhension
Depuis 2017, l’homme était incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes, dans l’attente de son jugement. Mais voilà que le 21 janvier dernier, l’affaire a subit de nouveaux rebondissements. En effet l’homme a été remis en liberté, une décision incomprise par les familles. Maître Aoudia est l’avocate des familles elle explique :
Il a été remis en liberté suite à une décision du magistrat instructeur. Mais nous ne connaissons pas les motivations de cette décision.
Selon elle, deux situations peuvent expliquer cette remise en liberté :
- L’expiration du délai de placement en détention provisoire. Or celui-ci est actuellement de trois ans, il devrait expirer pour cette affaire en septembre 2020.
- L’incompatibilité du maintien en détention provisoire en raison de l’état de santé. Or dans cette affaire, il faudrait que le pronostic vital du suspect soit engagé.
Traumatisme "négligé"
Ainsi, elle ne peut aujourd’hui justifier cette décision en l’absence de motivation de la part du magistrat. Face à cette "injustice", les familles des enfants victimes ont clamé leur colère :
Ils sont sous le choc. Les papas des enfants craignent de croiser cet homme. La justice néglige totalement dans cette affaire, le traumatisme subit par les victimes, confie l’avocate.
L’autre crainte révélée par Me Aoudia c’est la réitération de ces faits sur d’autres victimes. Selon elle, l’homme ne fait l’objet d’aucune interdiction à l’heure actuelle.
L’homme qui enseigne depuis 20 ans dans différentes écoles du Gard, continue lui de son côté de nier les faits. Il a eu trois épouses successives et deux enfants. Son seul antécédent judiciaire relève de violences intra-familiales sur sa dernière épouse.
Pour l’heure, les victimes espèrent que son procès devant la Cour d’assises se tiendra rapidement.