Dans le Gard, le petit village de Clarensac n'a pas été touché directement par le mouvement des Gilets Jaunes. Pourtant, la mairie a mis à disposition des citoyens un "cahier de doléances du peuple". Objectif : prêter assistance à ceux qui souffrent. Une sorte de main tendue aux gilets jaunes.
Clarensac est un village d'un peu moins de 5.000 habitants. La maire Marjorie Engelvin, a décidé de leur mettre à disposition un "cahier de doléances du peuple". Pas question d'y inscrire les petits désagréments de la commune. Ce cahier se veut plutôt comme une main tendue aux gilets jaunes en répondant à leur principale revendication : être écoutés et lus.
Qui mieux que nous peut crier fort et peut taper des pieds en disant qu'il faut que nous soyons écoutés, parce que nous sommes les fantassins de la République, nous sommes le peuple de France et nous représentons les gens d'en bas (...) et vous devez nous écouter.
Les maires tirent la sonnette d'alarme
Marjorie Engelvin fait partie des maires à avoir tiré la sonnette d'alarme dans le Gard. Avec elle, les maires d'Aimargues, Nîmes ou encore Alès. Tous ont envoyé un courrier au Président de la République.
La maire de Clarensac regrette qu'Emmanuel Macron ne s'appuie pas davantage sur les élus locaux pour trouver des solutions efficaces.
Traditionnellement, les maires sont les élus préférés des français. Aujourd'hui, on constate que les français doutent même des maires. On a l'impression qu'il existe deux catégories de gens : les élus et les non élus.
Marjorie Engelvin compte remettre ce cahier en mains propres à Emmanuel Macron. Elle espère une réponse de sa part.
Reportage de Pascale Barbès, Hugo Laridon, et Frédéric Beraud-Dufour.