Un foyer de grippe aviaire a été détecté la semaine dernière dans une basse-cour familiale à Fourques, aux portes de la Camargue, ce qui constitue une "première" dans le Gard selon la préfecture.
C'est une première dans le Gard. Un cas d'influenza aviaire (H5N1), maladie animale infectieuse virale très contagieuse, a été confirmé le 4 novembre à Fourques, petite commune du sud du département qui fait partie de l'agglomération d'Arles. Le virus a été identifié sur des oiseaux de basse-cour, poules, canards et oies, a précisé la préfète du Gard dans un communiqué publie ce lundi 7 novembre 2022.
"Ce cas est probablement lié à la faune sauvage dans la mesure où des oiseaux sauvages (notamment des canards Colverts) se mêlent régulièrement aux oiseaux domestiques de basse-cour", souligne la préfecture.
Les animaux infectés ont été abattus et des procédures de nettoyage et désinfection sont en cours. Etant donnée la présence de la maladie dans la faune sauvage sur le territoire gardois (notamment dans les zones humides des communes à risque du couloir rhodanien et de la Camargue), la préfète du Gard a appelé "tous les propriétaires de volatiles, qu'ils soient exploitants agricoles ou simples particuliers, à la plus grande vigilance" et à notamment "mettre à l'abri les volailles" pour éviter la contamination par des oiseaux sauvages.
A environ 150 km au sud-est, la réserve africaine de Sigean, dans l'Aude, est fermée depuis dimanche pour une durée d'au moins trois semaines après la mort d'un oiseau malade de la grippe aviaire.
21 millions de volatiles abattus
Fin septembre, Le niveau de risque de l'influenza aviaire avait été relevé de "négligeable" à "modéré" à l'échelle nationale. 65 communes du Gard sont situées en zone à risque particulier. Les mesures de prévention avaient déjà été renforcées
La grippe aviaire a particulièrement touché la filière de l'élevage en France, puisqu'entre fin novembre 2021 et mi-mai 2022, 21 millions de volatiles ont été abattus, et le virus a recommencé à frapper de manière exceptionnelle dès fin juillet.
Une épidémie qui ne représente pas une menace de santé publique, assure-t-on. Le risque de transmission de la maladie à l'homme via la consommation de viande ou d'œufs contaminés est jugé "négligeable".
Ecrit avec AFP