Le procès de Richard Pérez, "le roi des poubelles", s'est ouvert lundi matin à Nîmes. Cet homme d'affaires à la tête de plusieurs sociétés de ramassage de déchets est soupçonné d'avoir commandité un assassinat. L'affaire qui remonte à 2013 est jugée aux assises du 10 au 14 juin.
"Je n'ai rien à voir de près ou de loin avec cette histoire", affirme Richard Pérez à la barre. Au premier jour de ce procès où il comparaît aux côtés de quatre autres accusés pour tentative d'assassinat, "le roi des poubelles", comme il est surnommé, continue de nier sa participation, plus de onze ans après les faits.
Et il n'est pas le seul à maintenir cette posture. Les quatre accusés jugés avec lui ce matin crient également à l'injustice. "Je me demande ce que je fais ici", s'étonne Robert Allouache. "Je n'ai rien à voir avec cette affaire et je vais vous le prouver de A à Z", promet Jean-Baptiste Belliure, 65 ans. "Je ne sais même pas ce que je fais là, c'est un truc de fou", s'exclame Djemel Khadir.
Parmi les accusés qui comparaissent libres, les noms sont bien connus par les services de police. Certains affichent déjà plusieurs condamnations dans d'autres affaires.
Pour rappel, Richard Pérez est soupçonné d'avoir fait appel à des tueurs à gages pour se débarrasser d'un rival dans la soirée du 22 février 2013.
Des témoins manquent à l'appel
Parmi les grands absents à l'audience : Raymond Houlonne, la cible supposée de cette tentative d'assassinat. L'homme, qui ne s'est pas porté partie civile, ne s'est toujours pas manifesté au premier jour de ce procès alors même qu'il est appelé à témoigner.
Et ce n'est pas le seul à rester dans le silence. Plusieurs témoins dans cette affaire n'ont pas répondu à leur convocation.
Après deux ans de détention provisoire, Richard Pérez comparaît libre mais sous contrôle judiciaire, tout comme les quatre autres accusés. Ils encourent tous les cinq la réclusion criminelle à perpétuité.