Serge Billet, l'avocat de la jeune femme qui avait été condamnée pour parricide et qui s'était ensuite suicidée dans sa cellule le 24 décembre 2018 va saisir le tribunal adminsitratif pour un recours en responsabilité de l'Etat.
Carmen Bois s'est pendue dans sa cellule le 24 décembre. Elle avait 23 ans.
De sa conception, à sa mort en passant par sa courte vie, Carmen Bois été une martyre.
Quand son père avait appris que sa femme était enceinte, il lui avait conseillé de "s'en débarrasser".
A sa naissance, il n'a pas voulu la reconnaître.
Durant toute sa courte vie, la jeune femme s'est occupée de sa mère handicapée, de ses frères et soeurs maltraités par un père alccolique et violent.
Quelques semaines avant de mettre fin à ses jours, Carmen Bois avait été condamnée par la cour d'assises du Gard, à Nîmes, à huit ans de réclusion pour parricide.
Pour libérer sa famille du joug de ce père violent, elle l'avait tué d'une balle dans la nuque, en 2016 à Beaucaire.
Tyran domestique
L'homme était décrit comme un tyran domestique qui la terrorisait ainsi que sa famille.Suite au suicide de Carmen Bois au centre de détention de La talaudière (Loire), où la jeune femme était incarcérée, une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Etienne.
Qui est responsable ?
Sa famille envisage à présent de saisir le tribunal administratif pour un recours en responsabilité.Sa mère, ses frères et soeurs veulent connaître les circonstances exactes de sa disparition."Carmen n'aurait jamais du mourir en prison ", se désole son avocat Me Serge Billet.
Une disparition anormale.
Il va donc déposer un recours contre l'Etat pour défaut de surveillance."Carmen était particulièrement fragile. Elle méritait une surveillance importante", ajoute son conseil.