Dans une commune du Gard, les enfants handicapés font l'expérience de l'éducation conductive dans un centre situé à Clarensac. Pourtant, faute d'aide publique, il pourrait disparaître.
Ils ont entre six et neuf ans et ont tous un handicap moteur. Une trentaine d'enfants est suivie dans le centre d'éducation conductive de Clarensac dans le Gard créé en 2014.
Dans la région, une seule structure propose cette méthode pour les enfants porteurs de handicap. A travers le monde, seuls 170 sites existent. Le centre de Clarensac est une aubaine que les parents espèrent bien préserver en appelant à l'aide dans une pétition en ligne.
Une méthode innovante...
Une méthode sans kinésithérapie ni orthophonie les permet d'évoluer. Chacun à son rythme, les enfants exécutent des exercices adaptés.
"L'originalité de l'éducation conductive repose sur la globalité. Un seul professionnel formé à bac +5, prend en charge l'enfant de manière globale" confie une éducatrice du centre.
Et ce procédé innovant semble porter ses fruits. Pour Delphine, maman de la petite Léa, c'est une réussite : "Elle a carrément redécouvert son corps. Elle était complétement prisonnière quand elle est arrivée ici. Elle était raide de partout et ne se tenait pas assise, elle n'y arrivait pas." Les verbes se conjuguent ainsi au passé grâce à la rééducation faite au centre de Clarensac.
...et des parents impliqués
Les parents et assistants sont très présents dans ce parcours de rééducation, aussi quand il s'agit de la survie du lieu. La structure s'auto-finance à 90% grâce à des lotos, des appels aux dons ou des événements.
Or glaner ces ressources devient difficile pour les parents comme pour l'équipe éducative.
On est épuisés de financer cette structure comme ça, on n'y arrive plus. Cette année, on a dû réduire la voilure : 12 familles ne pourront pas venir puisque les accueils séquentiels pendant les vacances scolaires seront annulées.
Fanny Grau-Coppieters, présidente du centre
Mais un centre menacé
Ce centre d'éducation conductive ne coche pas les cases administratives françaises pour bénéficier de subventions publiques. Le statut d'établissement médicosocial ne peut pas lui être attribué.
Les parents se mobilisent alors pour obtenir une aide publique à travers une pétition. 7000 signatures ont déjà été obtenues, dont certainement celle de l'actrice Cécile Bois, marraine de l'association et engagée pour la survie du centre.