Rani Assaf, président du Nîmes Olympique, a tenu une conférence de presse, ce lundi matin, au stade des Costières, à Nîmes. Il voulait faire le point sur les rumeurs persistantes concernant la mauvaise santé financière des Crocos.
Le président du Nîmes Olympique sort de sa réserve. Il parle clair et fort !
Un peu "agacé" par les rumeurs et les attaques contre le club de Ligue 2, Rani Assaf veut recommencer à communiquer, car "on a trop longtemps laisser dire et laisser faire" a-t-il expliqué.
"L'honnêteté aurait été de tout dire !"
Pour le patron du club de foot gardois, la situation financière du Nîmes Olympique est un non sujet. Et les chiffres lancés à la presse par ces détracteurs, probablement selon lui, les dirigeants et actionnaires précédents, sont en partie vrais mais malhonnêtes car ils doivent être expliqués.
On a 12,85 millions d'euros de trésorerie à date. C'est le budget annuel du club. Les 30 millions de dettes, c'est normal. C'est dû à la crise du Covid et à l'affaire Mediapro. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'on a moins de dettes cette saison que la précédente.
Rani Assaf, président du Nîmes Olympique.
Rani Assaf explique : "On devait avoir 31 millions d'euros de droits TV, en 2021, avec la crise Mediapro, on a eu 15 millions... J'ai remis 6 millions d'euros en juin dernier. On a passé l'étude de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion, NDLR) sans problème. La direction précédente ne peut pas en dire autant".
"Ils feraient bien de la fermer"
En colère, Rani Assaf défend sa gestion et son club face aux dénigrements.
"Le club n'est pas fait ni structuré pour être durablement en Ligue 1. Mais il n'y a aucune raison pour que le Nîmes Olympique ne soit pas toujours dans les 10 premiers de Ligue 2. Donc, quand pendant des années, il a végété en National, les gens qui ont géré cela, quelle est leur crédibilité pour venir me donner des leçons aujourd'hui ? Aucune. Zéro. Donc, ils feraient bien de la fermer. Et vous, journalistes, vous feriez bien de ne plus leur donner la parole et participer à cette entreprise de déstabilisation.".
Pour lui, cela fait peur à des joueurs qui pourraient être recrutés, aux agents idem pour les investisseurs, les partenaires... bref cela entretient un climat délétère et surtout cela nuit au club.
Rani Assaf veut désormais oublier les "parasites", communiquer et répliquer dès que possible et penser à l'avenir.
L'avenir, c'est le stade provisoire. Puis le futur complexe sportif, hôtelier, logements et bureaux prévu en 2026. Mais il va falloir rattraper 5 mois de retard en 6 mois.