3ème épisode de notre série sur la filière bois en Occitanie : nous partons à la rencontre d'un entrepreneur gardois qui s'est lancé dans la construction de maisons individuelles en bois. Un secteur est modeste (11% du marché) mais qui se développe grâce à une demande croissante.
Paul Andreys est un jeune entrepreneur nîmois . Il a créé sa société de construction en ossature bois en sortant de son école de commerce il y a quatre ans et depuis, ça marche plutôt bien: il double son chiffre d'affaires chaque année !
Avec ses employés, il est en train de construire une de ses maisons dans un nouveau lotissement à Villetelle, dans l'Hérault.
C'est la petite maison que tout le monde vient voir...Ca change
nous raconte avec un grand sourire sa future propriétaire, France Diaz.
Effectivement, les curieux viennent souvent se renseigner sur ce type de chantier car le concept est encore rare dans la région.
La brique et le parpaing étant des matériaux moins chers que le bois, à surface égale, les maisons en ossature bois coûtent en moyenne 20% de plus que les maisons traditionnelles.
Mais France et son mari savent déjà qu'ils vont se rattraper, à terme, sur la facture de chauffage, grâce à l'isolation des murs, bourrés de laine de bois.
Ce qui a décidé le couple à opter pour ce type de projet, c'est aussi la rapidité du chantier : 6 mois, ce qui est, en moyenne, deux fois plus rapide que pour une villa traditionnelle.
Le bois, une filière à développer en Occitanie
Paul Andreys construit ses maisons en priorité avec les entreprises locales, dont une grande scierie cévenole située à Avèze, dans le Gard.
Il va y acheter des planches de pins pour ses chantiers, du Douglas de préférence, réputé supérieur au bois blanc pour sa résistance aux intempéries comme au insectes.
Si la romantique cabane en rondin séduit toujours, la maison en bois actuelle est devenue discrète en terme de "look" et très technique quant aux matériaux utilisés.
Architectes et constructeurs réclament de la matière première transformée à des prix abordables. Et en ce domaine, la filière française a un train de retard sur l'Allemagne selon Christophe GLEIZE, président de l'interprofession France Bois Région.
La filière bois française doit encore monter en puissance en terme d'organisation et de volumes pour faire baisser les prix des matériaux et rendre financièrement plus accessibles les projets d'habitation en bois.