Un homme de 33 ans, soupçonné de préparer un attentat et qui avait prêté allégeance au groupe Etat islamique dans une vidéo, a été mis en examen samedi par un juge antiterroriste à Paris et écroué. Il habiterait Bagnols-sur-Cèze.
Inconnu des services, l'homme avait été interpellé mardi dans la région de Nîmes par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) selon l'AFP. Des produits pouvant servir à confectionner des explosifs ont été retrouvés, mais aucune cible précise n'a été identifiée, selon ces sources. Midi Libre indique qu'il habite Bagnols-sur-Cèze.
Attentat déjoué
"Il s'agit du premier attentat déjoué depuis le début de l'année par la DGS" indique une source proche de l'enquête. L'homme, a priori sans antécédents judiciaires, a été mis en examen samedi à Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placé en détention provisoire, selon une source judiciaire. Selon "les premiers éléments de l'enquête, il nourrissait le projet d'un passage à l'acte violent", a-t-elle ajouté.
Volonté d'acquisition d'une arme
"L'enquête a débuté par une veille de la DGSI sur les réseaux sociaux où les policiers ont détecté la volonté d'acquisition d'une arme par un homme habitant la région de Nîmes et qui tenait des propos islamistes", selon une
source proche de l'enquête.
Au cours des perquisitions, des "produits pouvant servir à la confection d'explosifs, un engin potentiellement explosif (un tube rempli de poudre) et un système de mise à feu ont été saisis", selon cette source. "Différentes poudres, mais en quantité peu importante et qui sont en cours d'analyse, ainsi qu'une mèche, ont été retrouvées", a affirmé une autre source proche du dossier, selon laquelle "il n'est pas encore sûr que ça pouvait exploser".
Le lieu visé pour un possible attentat reste incertain, mais l'imminence de l'attaque ne fait pas de doute chez les autorités, indique Midi Libre.
Vidéo d'allégeance
Plusieurs vidéos, tournées entre l'été et la fin de l'année, ont également été retrouvées. Dans l'une d'entre elles, le suspect prêtait allégeance au chef de l'EI Abou Bakr Al-Baghdadi, avec le drapeau noir de l'organisation en fond. "Il les a réalisées et diffusées seul, évoquant un projet de passage à l'acte", selon une des sources.
Le Gard, 4ème département le plus radicalisé
"Au niveau national, le Gard se situe au 4e rang des départements les plus radicalisés," rappelle Dider Lauga, préfet du département à Midi Libre.
En 2017, vingt attentats ont été déjoués en France, a affirmé début janvier le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) ont été commis en France l'an dernier: le 20 avril sur les Champs-Élysées à Paris et le 1er octobre à la gare Saint-Charles à Marseille. Ils ont fait trois morts.
Depuis le 7 janvier 2015, et l'attaque contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, les attentats jihadistes ont fait en France 241 morts.