Depuis 6 mois, les appartements du Clos d'Orville à Nîmes sont infestés par des punaises de lit. Malgré quelques traitements effectués par le bailleur social Grand Delta Habitat, l'infestation demeure. Et la vie des habitants tourne au cauchemar.
Dans son appartement du dernier étage de la résidence du Clos d'Orville à Nîmes, Soraya Zaïdi trouve des petites punaises de lit partout : derrière un tableau, au plafond, le long des murs ... Pour la jeune femme, la situation est un cauchemar. "C'est invivable, on n'y arrive plus, on est à la limite de la dépression."
Des locataires excédés
"Invivable", c'est le mot qui revient le plus souvent chez les locataires de cette résidence du bailleur social Grand Delta Habitat. L'appartement de Johana Reus, à l'étage en-dessous, a pourtant été refait à neuf. Et malgré tout les efforts de la jeune mère de famille, les punaises de lit sont bien là. "Regardez, dit-elle en soulevant le drap housse de son lit, "j'étais en train de changer mes draps et il y a une punaise sur le matelas".
On ne dort plus la nuit, on se gratte. Le problème, c'est qu'on ne peut pas partir pour deux jours, le temps d'un traitement de fond.
Sur les bras de la jeune femme, les traces des piqûres sont nettes. Comme ses voisins, elle est à bout.
Des traitements insuffisants
Le bailleur social a fait effectuer des traitements dans l'été mais cela n'a rien changé. Les punaises de lit se multiplient rapidement et sont très difficiles à éradiquer. Pour une intervention efficace des professionnels de la désinsectisation, il faut que les occupants quittent leurs logements pendant au moins 48 heures. Impossible pour la plupart des locataires, sans un soutien du bailleur social.
Soit Grand Delta Habitat traite les logements, soit il nous reloge mais il faut qu'il trouve une solution. On ne peut rien décider en tant que locataire.
Les journalistes de France 3 Pays Gardois n'ont pas pu joindre le bailleur social. Au moins huit logements seraient totalement infestés selon les locataires. Lassés par cette situation invivable, certains voudraient quitter définitivement le Clos d'Orville.