La ville de Nîmes vient de faire l'acquisition de dix lanceurs de balle de défense (LBD) et de douze pistolets électriques. Selon la municipalité, les forces de l'ordre sont "confrontées à des situations de plus en plus violentes" pendant les interventions.
Les policiers municipaux de la ville de Nîmes (Gard) viennent de recevoir dix lanceurs de balle de défense, dits LBD, et 12 pistolets à impulsion électrique, dits PIE. Ce nouvel équipement doit permettre aux forces de l'ordre de faire preuve de dissuasion lors d'interventions et "en cas de légitime défense uniquement", annonce la municipalité.
Des interventions "de plus en plus violentes"
"Face aux groupes d'individus qui deviennent de plus en plus violents et qui ont parfois la volonté de porter atteinte physiquement aux agents, nous sommes obligés d'attribuer aux policiers des moyens de défense adéquats aux agressions subies", a indiqué le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier dans un communiqué.
Selon la municipalité qui a annoncé un budget total de 150 000€ pour acquérir ces nouveaux équipements, les agents nouvellement dotés pourront notamment garantir la protection du public et la leur.
Deux formations annuelles
Avant de pouvoir utiliser ces armes, dont l'usage nécessite au préalable une habilitation préfectorale, les policiers municipaux devront suivre plusieurs séances de formation. "La dotation de cet équipement est avant tout conditionnée par l'accomplissement préalable et continu de formations", a expliqué Richard Schieven, l'adjoint au maire de la ville de Nîmes en charge de la sécurité.
Durant les séances de formation, les policiers devront notamment apprendre à manier ces armes et surtout à s'adapter aux "différents cas de figure que l'agent sera amené à rencontrer", annonce la mairie.
Le LBD 40, une arme controversée
Fréquemment utilisés lors d'opérations de maintien de l'ordre, notamment en marge des manifestations des gilets jaunes, le lanceur de balles de défense suscite régulièrement la controverse.
Plusieurs manifestants assurent avoir été blessés suite à un tir de LBD 40, comme le Montpellierain Alexandre. Défiguré en janvier 2019 après avoir participé à un rassemblement, il fait partie de ceux qui ont déposé plainte pour coups et blessures.
En janvier dernier, la commission d'enquête parlementaire sur le maintien de l'ordre a proposé d'interdire l'utilisation du lanceur de balles de défense. Une interdiction qui prendrait effet uniquement en dehors des situations d'émeute ou de danger grave pour les policiers.