Dans l’ombre des grandes scènes, les plus modestes essayent elles aussi de relancer l’activité culturelle. C’est le cas du Théâtre Liger de Nîmes qui espère retrouver son public après deux années d’absence dues à la crise sanitaire.
Comment faire revenir le public ? C’est toute la problématique du théâtre Christian Liger, à Nîmes. Après presque deux années de fermeture et d’inquiétudes liées à la covid, l’équipe de programmation peine à remplir la salle de spectacle.
Une reprise timide
« C’est un peu timide la reprise » témoigne Stéphanie Gainet, chargée de la programmation. Pour elle, la première raison est évidente : « Les gens ont envie de se retrouver déjà ensemble dans le cercle plus intime, entre amis, les sorties culturelles passent alors au second plan ».
Les gens ont envie de se retrouver déjà ensemble dans le cercle plus intime, entre amis, les sorties culturelles passent alors au second plan
A cela s’ajoutent les restrictions sanitaires qui rendent ces sorties culturelles « pas évidentes non plus ». La chargée de programmation l’affirme : « le pass sanitaire et les contrôles peuvent rebuter une partie du public ». Depuis le 21 juillet, le précieux sésame est nécessaire pour accéder aux lieux de loisirs et de culture.
Enfin, la programmatrice a constaté un changement de comportement des clients, qui réservent davantage à la dernière minute. « Nous sommes un peu déroutés. Il va falloir comprendre les nouvelles habitudes du public pour pouvoir anticiper » ajoute-t-elle.
30 à 35 représentations prévues
Le sourire est de nouveau sur le visage de Stéphanie Gainet quand la salle se remplit. Deux jours avant le «Love live de Monsieur Parallèle » prévu le 16 octobre, le groupe répète. « Ça fait du bien aux artistes et aux équipes de se retrouver dans une salle de spectacle et de vivre enfin des émotions qu’on avait perdues » confie-t-elle.
Je suis en joie de retrouver le public
Jérémy Folcher, le violoniste du groupe, attendait lui aussi avec impatience de retrouver la scène. Accompagné de ses trois musiciens, il peaufine les derniers réglages scéniques, «on a continué à jouer entre nous mais là ça change tout de remonter sur scène». Ils espèrent bien remplir vendredi le Théâtre Liger et ses 280 places.
Une joie à peine masquée par la peur d’avoir été oublié du public : « Il faut relancer la machine donc revenir n’est pas simple » confie l’artiste. Le groupe émergent n’a cessé d’être actif sur les réseaux sociaux pendant la pandémie. Mais il faut maintenant réapprivoiser le public et lui donner envie de se déplacer : « on est en train de reprendre toute la communication, resensibiliser à notre projet, montrer à nouveau qu’on existe ».