Reconduit dans ses fonctions de maire de Nîmes vendredi 3 juillet, lors d’un conseil municipal d’installation, Jean-Paul Fournier a livré ses premières impressions et annoncé ses premières décisions face à une partie de la presse ce lundi 6 juillet.
Réélu pour un 4ème mandat au second tour des municipales le 28 juin, Jean-Paul Fournier, 74 ans, à la tête de la ville de Nîmes depuis 2001, a fait part de sa fierté devant quelques journalistes de la presse locale. Accompagné de son nouveau 1er adjoint Julien Plantier, il a commenté la composition de sa nouvelle équipe, annoncé ses projets prioritaires et lancé quelques piques.
L’élu Les Républicains a confirmé la candidature de son adjoint aux affaires européennes et aux relations extérieures, Franck Proust, à la présidence de l’agglomération de Nîmes Métropole ce vendredi 10 juillet. "Il a l’expérience d’une vice-présidence et les compétences". Il dit ne pas comprendre la candidature du maire (Les Républicains également) de Saint-Gilles, Eddy Valadier. "C’est une démarche insolite. Quelles sont ses compétences ? Je pense qu’il est manipulé par quelqu’un".
Jean-Paul Fournier a également fustigé la présidence de son frère ennemi Yvan Lachaud, à la tête de l’agglomération depuis 2014 et candidat malheureux aux municipales. "Il n’a rien fait qui aurait pu marquer son passage. Toutes ses réalisations sont le résultat de projets que j’avais initiés". Le maire de Nîmes avait été son prédécesseur pendant 13 ans.
Rapports à couteaux tirés avec Rani Assaf
Interrogés sur leurs rapports avec le président de Nîmes Olympique, MM. Fournier et Plantier ont amèrement regretté le comportement de Rani Assaf, "un homme qui ne dit rien et avec qui il n’est pas agréable de travailler". Les deux élus condamnent les propos tenus par le patron des Crocos, qui avait expliqué être insensible aux critiques émises par les supporters : "J’ai 80% du club, je fais ce que je veux, je n’ai pas aucun compte à rendre" avait-il déclaré.Le maire de Nîmes a par ailleurs annoncé qu’il refusait le permis déposé par M. Assaf pour le stade provisoire de 12.000 places, destiné à accueillir les matchs de l’équipe première, après la destruction de l’actuel stade des Costières, et en attendant la réalisation de son projet de complexe sportif et immobilier. "Il n’est pas conforme à ce qui était convenu, explique M. Fournier. Il y a des problèmes juridiques et financiers à régler".
Les nouveaux élus seront formés
Concernant les élus de la nouvelle majorité municipale, dont plus de la moitié (22 sur 42) sont nouveaux, ils seront placés en binômes avec des plus aguerris et suivront des formations d’ici au mois de septembre. Durant ce 4ème mandat, Jean-Paul Fournier veut mettre l’accent sur l’environnement dont la délégation a été confiée à une ancienne DRH, Pascale Venturini, "sans expérience particulière mais très motivée".
Quant aux anciens ayant fait les frais de ce rajeunissement, comme Richard Tibérino, désormais chargé de la sécurité des bâtiments, de la sécurité routière et de la prévention de la délinquance des mineurs, ou encore Daniel-Jean Valade, relégué comme conseiller municipal délégué à l’enseignement culturel, "il n’a pas été facile de leur dire qu’ils perdaient leurs délégations, admet le maire de Nîmes. Mais ils ont compris le besoin de changement". C’est désormais Sophie Roulle qui sera en charge de la culture.