Entre la rénovation et l'agrandissement de l'actuelle maison d'arrêt de Nîmes et la construction d'un nouveau centre pénitentiaire pour 2027, le Gard va quadrupler ses capacités de places de prison. Soit 1.050 de plus, avec à la clef, des créations d'emplois.
C'est enfin officiel, un nouveau centre pénitentiaire verra le jour dans le Gard. Il ne sera pas construit à proximité d'Alès comme annoncé en 2018 mais au sud de Nîmes, sur le site de l'ancienne base logistique du contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier. Sa capacité d'accueil a été revue à la hausse, passant de 500 à 700 places.
Coût estimé du chantier de la nouvelle prison, 150 millions d'euros. Démarrage prévu en 2024 pour une livraison en 2027.
De plus, la maison d'arrêt de Nîmes, située à côté du Mas de Possac, va subir des travaux de rénovation à partir de mai, notamment des parloirs et des sanitaires. Elle va également s'agrandir passant de 200 à 350 places... ce qui ne sera pas suffisant car le taux d'occupation est actuellement de près de 200%. C'est d'ailleurs l'une des plus surpeuplée de France.
Ces 1.050 places de prison supplémentaires devraient générer autour de 1.000 emplois directs et indirects.
15.000 places de plus en 2027
La France compte aujourd'hui 61.100 places de prison. Il devrait y en avoir un peu plus de 76.000 en 2027.
5 opérations sont déjà engagées :
- Muret (Haute-Garonne, 615 places, livraison 2026),
- Rivesaltes (Pyrénées-Orientales, 515 places, livraison 2026),
- Entraigues-sur-la-Sorgue (Vaucluse, 400 place, livraison 2025),
- Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis, 715 places, 2026),
- Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane, 505 places, 2026).
8 opérations nouvelles seront engagées après 2022, pour des livraisons à l'horizon 2027 :
- Nîmes (Gard, 700 places),
- Le Muy (Var, 650 places),
- Pau (Pyrénées-Atlantiques, 250 places),
- Noiseau (Val-de-Marne, 800 places),
- Trélazé (Maine-et-Loire, 850 places),
- Crisenoy (Seine-et-Marne, 1.000 places),
- Vannes (Morbihan, 550 places)
- Val-d'Oise sur un site encore en cours d'identification (750 places).
A noter aussi, la réalisation d'un centre de 150 places dans une structure d’accompagnement vers la sortie de prison à Montpellier.
Le "Plan 15.000 places" de prison, voulu par Emmanuel Macron en 2018, prévoit en tout 18.000 créations de places, mais également la suppression de 3.000 places existantes.