En 2018, un homme se rend à la police à Paris. Il avoue alors avoir tué et enterré une femme en 2014, à Manduel, près de Nîmes (Gard). La Cour d'Assises du Gard l'a condamné ce mardi à douze ans de réclusion, pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
En août 2018, Benoît Carbonari s'était spontanément constitué prisonnier à Paris. Face aux policiers, il avouait avoir tué et enterré une femme à Manduel, près de Nîmes (Gard). En suivant ses indications, les gendarmes du Gard avaient effectivement retrouvé le squelette d'une femme. Ce mardi 1er juin, le trentenaire a été condamné à douze ans de réclusion par la cour d'Assises du Gard.
"Il voulait être jugé et condamné"
Les faits remontent à septembre 2014. Benoît Carbonari est alors dépendant à la cocaïne, au crack et à l'alcool. Il entretient une relation avec une femme d'environ quarante ans, prostituée. "C'était une relation de compagnonnage intimement liée à l'alcool et à la drogue, avec des disputes fréquentes", raconte l'avocat de Benoît Carbonari, Me Luc Abratkiewicz. Un soir, une dispute éclate. Benoît Carbonari frappe à mort sa compagne. Puis, il l'enterre dans la campagne autour de la commune de Manduel, près de Nîmes.
Quatre ans plus tard, il se rend à la police à Paris. Selon son avocat, les policiers parisiens présents à l'audience le décrivent comme "rongé par la culpabilité". Lors de l'audience, l'accusé réitère ses aveux complets.
Plus que des aveux, c'était des confessions presque mystiques, un sacerdoce. C'est la première fois de ma carrière que je dois défendre quelqu'un qui veut à ce point être condamné.
Jugé pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, Benoît Carbonari encourait quinze ans de réclusion criminelle. L'avocat général a requis douze ans, prenant en compte le fait que l'accusé se soit rendu de lui-même. La Cour a suivi ces réquisitions en le condamnant à douze ans de réclusion.