Nîmes : Un sentiment "d'abandon" et "d'isolement" pour les habitants de Pissevin qui réclament le retour des bus dans le quartier

Une cinquantaine de personnes a manifesté ce lundi 2 octobre devant la mairie annexe du quartier. Elles réclament le retour des bus qui ne desservent plus le quartier depuis les fusillades mortelles de la fin août

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De la violence, des trafics de drogue... Et plus de transports en commun depuis la dernière fusillade mortelle du mois d'août. Une cinquantaine d'habitants du quartier Pissevin à Nîmes sont descendus dans la rue pour demander le retour des transports en commun dans ce quartier populaire de Nîmes. Ils se sont rassemblés devant l'arrêt provisoire des bus avant de bloquer la circulation : seul moyen pour eux de se faire entendre. 

Mères de famille

Dans le groupe, il y avait beaucoup de mères de famille, rapporte notre équipe de France 3 Pays gardois, présente sur place. Elles ont fait part de leur sentiment d'abandon et d'isolement accentué par l'absence de transports en commun."J'ai payé 70 euros l'abonnement. J'ai trois enfants. Un au lycée, les deux autres au collège. Il n'y a plus de bus. J'en ai la garde mais je suis obligée de demander à leur père de les conduire à l'école", indique Momed Zaharia, une mère de famille interrogée par notre équipe.

"J'ai une fille scolarisée à Dalzon, l'autre à Jean Jaurès. Elles sont obligées de prendre le bus. 

Je ne me vois pas m'arrêter de travailler pour emmener mes enfants à l'école. On ne doit pas payer pour les autres.

Rabia Kebiri

Mère de famille (Pissevin)

On essaie de jongler avec les voisins pour les accompagner à tour de rôle mais ça ne peut pas durer", ajoute Rabia Kebiri.

Isolement et abandon

Beaucoup de femmes de ce quartier n'ont ni voiture ni permis et sont pénalisées par l'absence de transports en commun. " C'est inadmissible", ajoute Rabia Kebiri.

Les résidents dénoncent l'isolement et l'abandon. "On ne peut plus aller en ville faire nos courses, ni voir nos proches. C'est dégoûtant", souffle Sylvette Joujoux, 71 ans.

"Le blocage est le seul moyen pour interpeller l'agglomération, Transdev et faire en sorte que la préfecture se préoccupe du problème. Tous se renvoient la balle", ajoute Pascale Thoirey-Bouyamed, militante PCF. En écho aux mères de famille, elle évoque aussi les problèmes de sécurité des jeunes, obligés de se rendre à pied à l'école.

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