Ils sont bergers depuis plus de 40 ans. Installé dans le Gard, le couple a entrepris ce mardi la transhumance de leur cheptel de 350 brebis. Destination Le Gasquet dans la haute vallée de l’Hérault, qui culmine à 300 mètres d'altitude.
Le thermomètre est passé sous la barre du 0°C. Ce mardi, il fait -7°C à Camprieu dans le Gard. Et selon Eric et Marie-Line Martin, propriétaires d’une ferme dans le département, c’est le moment idéal pour effectuer la traditionnelle transhumance hivernale. Ensemble, ils ont décidé de déplacer les 350 brebis et 40 agneaux qui composent leur cheptel et de les emmener dans les hautes vallées de l’Hérault passer l’hiver.
25 kilomètres de trajet
Ce mardi, aux environs de 7h30 ils ont quitté leur ferme des Cévennes, direction la haute vallée de l’Hérault. Partis de Camprieu, commune du Gard qui culmine par endroits à 1 400 mètres, fermiers et brebis s'apprêtent à effectuer une marche d’une distance de 25 kilomètres.
Pendant plus de huit heures, ils vont notamment sillonner les Cévennes, les dessus de l’Aigoual, passer par le col de la Serreyrède.
Une affaire de famille
Âgés de 64 et 65 ans, ils sont à la ferme depuis plusieurs décennies. Lui est un enfant de la ferme, elle est cheffe d'exploitation à la retraite.
Dans sa jeunesse, Eric Martin a régulièrement fait la transhumance. “Mon père était berger. Petit, j'emmenais déjà les troupeaux dans les montagnes”, explique-t’il au micro de France 3 Occitanie.
Aujourd’hui avec son épouse Marie-Line, c’est avec la même énergie et la même passion qu’il emmène ses brebis dans les hauteurs du Gard. “Même si c'est dur, je ne vois pas faire autre chose”.
“On est tout le temps dehors”
Le couple, qui se qualifie de “nomades”, parce qu’ils partent en expédition dans les montagnes presque tous les trimestres, explique apprécier le fait d’être au contact de leurs bêtes. Et ils se considèrent comme chanceux, ayant la possibilité de profiter de la pleine nature au quotidien. “On est tout le temps dehors”, lance Eric Martin.
Et ils déclarent adorer ça, même quand les températures tournent autour de -7°C et qu’elles ne remontent pas au fil de la journée. “C’est un métier très dur. Les gens ne se rendent pas compte de ce que c’est. Mais c’est toute ma vie”, assure le sexagénaire. Ce mardi, le couple de fermiers, brebis et agneaux dormiront dans la commune du Gasquet.